Myasthénie : les essais et études cliniques en France
Très active en France dans la myasthénie auto-immune, la recherche clinique permet de mieux connaitre la maladie et d’évaluer de nouveaux traitements innovants, notamment pour les formes réfractaires aux médicaments plus anciens.
Tableau récapitulatif des essais et études en France
Enfants / adolescents | Adultes | Anticorps anti-RAch | Anticorps anti-MuSK | Anticorps anti-LRP4 | Sans anticorps détecté | |
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Corticoïdes +/- Rituximab (essai IMCOMG) | X | X | ||||
Efgartigimod ou Vyvgart® | X | X | ||||
Efgartigimod ou Vyvgart® (essai Adapt NXT) | X | X | ||||
Gefurulimab (ALXN1720) | X | X | ||||
Inebilizumab (essai Mint) | X | X | X | |||
Nipocalimab | X | X | X | X | X | |
NMD670(essai Synapse-MG) | X | X | X | |||
Pozelimab + Cemdisiran | X | X | X | |||
Ravulizumab | X | X | ||||
Zilucoplan (essai Raise XT) | X | X | ||||
Auto-évaluation via une appli (étude Domya) | X | X | ||||
Registre en vie réelle (VRMG) | X | X | X | X | X |
De nombreux essais et études sur la myasthénie ont lieu dans d’autres pays du monde. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
Vous souhaitez en savoir plus sur les essais en général ou sur l’un d’entre eux en particulier? N’hésitez pas à contacter votre Service régional AFM-Téléthon et à en parler avec le médecin qui vous suit pour votre myasthénie. En complément, vous pouvez consulter notre page d’information les essais cliniques en pratique.
Corticoïdes et rituximab (essai IMCOMG, pharmacologie)
- Pour qui ? Cent-vingt-huit personnes majeures atteintes d’une forme oculaire de myasthénie (diagnostic clinique, électromyographique ou positivité des auto-anticorps anti-RACh) depuis six mois ou moins.
- Pourquoi ? Évaluer l’efficacité d’un traitement précoce par corticoïdes, associé à du rituximab si besoin, pour empêcher la généralisation de la myasthénie auto-immune. Le rituximab (Mabthera®, Truxima®…) est un anticorps monoclonal se liant à la protéine CD20, présente à la surface des lymphocytes B, dans le but de réduire la production d’auto-anticorps. Il est déjà utilisé pour traiter les formes réfractaires de myasthénie.
- Quand ? De juin 2024 à juin 2029.
- Comment ? Une partie des participants débute immédiatement une corticothérapie, associé à du rituximab en cas de réapparition des symptômes oculaires lors de la diminution des doses de corticoïdes. Les autres participants reçoivent le traitement habituel d’une forme oculaire de myasthénie (souvent anticholinergiques, puis corticoïdes en cas de symptômes persistants).
- Où ? À la Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild (Paris), promoteur de cet essai, et dans d’autres centres français.
- Descriptif de l’essai (en anglais)
- Résultats d’un traitement précoce par rituximab dans nos actualités
Efgartigimod ou Vyvgart® (pharmacologie)
- Pour qui ? Douze enfants et adolescents âgés de 2 à 18 ans, atteints d’une forme généralisée de myasthénie avec autoanticorps dirigés contre les récepteurs à l’acétylcholine (anti-RACh), avec une efficacité insuffisante ou une intolérance aux traitements habituels (immunosuppresseurs, corticoïdes, inhibiteurs de l'acétylcholinestérase) et exempts d’une autre maladie auto-immune.
- Pourquoi ? Évaluer l’efficacité, la tolérance et le devenir dans l’organisme de l’efgartigimod (Vyvgart®). Ce médicament a obtenu une autorisation d’accès précoce en France pour traiter la myasthénie avec anti-RACh réfractaire chez l’adulte. Il bloque les récepteurs Fc néonataux (FcRn). Ce faisant, il favorise l’élimination des autoanticorps responsables des manifestations de la maladie.
- Quand ? D’octobre 2021 à mars 2027.
- Comment ? Tous les participants reçoivent l’efgartigimod administré en perfusions intraveineuses hebdomadaires. L’essai dure 6 mois et demi, en deux temps : 8 semaines pour étudier la bonne adaptation de la dose d’efgartigimod, et 18 semaines pour évaluer l’effet du médicament. Les visites pour traitement au centre investigateur s’accompagnent de différents tests : prises de sang, examens cliniques, questionnaires...
- Où ? Dans 12 pays dont la France qui compte 2 sites investigateurs, à Paris et à Marseille.
- Descriptif de l’essai (en anglais)
- Des résultats de l’efgartigimod dans la myasthénie chez l’adulte dans nos actualités
- Fiche info de l’efgartigimod sur la base de données publiques des médicaments
Efgartigimod ou Vyvgart® (essai Adapt NXT, pharmacologie)
- Pour qui ? Soixante-neuf adultes (18 ans et plus) atteints d’une forme généralisée de myasthénie auto-immune avec autoanticorps anti-RACh. n’ayant participé au préalable à aucun autre essai de l’efgartigimod.
- Pourquoi ? Comparer l’efficacité, la sécurité et la tolérance sur la durée d’une administration à intervalles réguliers d’efgartigimod (Vyvgart®) versus une administration par cycles. Ce médicament agit réduisant le taux d’autoanticorps, grâce au blocage des récepteurs Fc néonataux (FcRn). Il a déjà fait l’objet d’essais cliniques ayant montré son efficacité et obtenu une autorisation d’accès précoce au marché français.
- Quand ? De décembre 2021 à mai 2026.
- Comment ? L’essai dure près de 2 ans et demi et comporte deux parties : 21 semaines de traitement et 105 semaines de suivi. Chaque participant reçoit des perfusions intraveineuses d’efgartigimod soit toutes les 2 semaines, soit toutes les semaines pendant un cycle de 4 semaines, sur 2 cycles espacés de 4 semaines. Les consultations, au centre investigateur et à distance, sont hebdomadaires jusqu'à la fin de la 21e semaine, puis toutes les 5 semaines jusqu’à la fin de l'essai. Elles prévoient des questions aux participants et un examen clinique à la recherche de manifestations de la myasthénie (score MG-ADL), ainsi que la recherche d’effets secondaires.
- Où ? Dans plusieurs pays dont la France qui compte 5 centres investigateurs à Bordeaux, Lille, Marseille, Nice et Paris (Institut de Myologie).
- Descriptif de l’essai (en anglais)
- Des résultats de l’efgartigimod dans nos actualités
- Fiche info de l’efgartigimod sur la base de données publiques des médicaments
Gefurulimab ou ALXN1720 (essai Prevail, pharmacologie)
- Pour qui ? Deux cent cinquante-quatre adultes (18 ans et plus) atteints, depuis au mins 3 moins, de myasthénie auto-immune généralisée avec autoanticorps anti-RACh et n’ayant pas subi de chirurgie du thymus dans l’année qui a précédé.
- Pourquoi ? Comparer l’efficacité et la sécurité du gefurulimab (ALXN1720) à celles d’un placebo. Le candidat-médicament est un anticorps conçu pour se lier de façon spécifique à la fraction 5 du complément (C5). Il empêche ainsi la formation du complexe d’attaque membranaire qui, dans la myasthénie, se dépose au niveau de la jonction neuromusculaire, altérant son fonctionnement.
- Quand ? De novembre 2022 à juillet 2027.
- Comment ? Les participants ont une injection sous-cutanée par semaine soit de gefurulimab, soit de placebo, pendant 6 mois. À ce terme débute une phase dite « en ouvert » où tous les participants recevront du gefurulimab durant 22 mois. Le suivi repose sur la recherche d’effets secondaires, des questionnaires patient, un examen clinique et des examens complémentaires (électrocardiogramme, analyses de sang, d’urines…).
- Où ? Dans une dizaine de pays, dont la France qui compte huit centres investigateurs : Angers, Garches, Lille, Marseille, Montpellier, Nice, Paris (Institut de Myologie) et Strasbourg.
- Descriptif de l'essai
- Formulaire de contact avec l’équipe de coordination de l’essai à l’AP-HP (Garches, Pitié Salpêtrière)
- Informations sur l’essai par le laboratoire Alexion, son promoteur (en anglais)
- Résultats du zilucoplan, un autre antiC5, dans nos actualités
Inebilizumab (essai Mint, pharmacologie)
- Pour qui ? Deux cent trente-huit adultes (18 ans et plus) dans le monde, atteints d’une forme généralisée de myasthénie auto-immune avec autoanticorps anti-RACh ou anti-MuSK, sous traitement par corticoïdes et/ou immunosuppresseur (azathioprine, mycophénolate mofétil).
- Pourquoi ? Evaluer l’efficacité et la sécurité de l’inebilizumab. Ce médicament dispose déjà d’une autorisation de mise sur le marché européen sous le nom d’Uplizna® depuis avril 2022, pour traiter une autre maladie auto-immune, la neuromyélite optique. Il s’agit d’un anticorps dirigé contre une protéine (la CD19) localisée à la surface des lymphocytes B, lesquels produisent les autoanticorps responsables d’une mauvaise transmission de l’influx nerveux entre le nerf et le muscle et des symptômes de myasthénie qui en résultent.
- Quand ? D’août 2020 à novembre 2027.
- Comment ? Les participants sont répartis en deux groupes selon leur type d’autoanticorps. Dans le groupe anti-RACh, chaque participant reçoit après tirage au sort soit l’inebilizumab, soit un placebo, à raison de deux perfusions espacées de 15 jours puis d’une 3e perfusion cinq mois et demi plus tard. Dans le groupe anti-MuSK, chaque participant reçoit, également après tirage au sort, soit l’inebilizumab, soit un placebo, à raison de deux perfusions espacées de 15 jours. Les participants qui ont terminé cette première étape de l’essai pourront se voir proposer de participer à une deuxième phase, d’une durée d’un an et demi, où ils recevront 2 perfusions d’inebilizumab espacées de 6 mois. Le suivi en centre investigateur comporte des questionnaires, des examens cliniques et des prises de sang.
- Où ? Plus de cent centres investigateurs dans le monde, dont 3 en France : à Lille, Nice et Strasbourg.
- Descriptif de l’essai (en anglais)
- Fiche info de l’inebilizumab sur la base de données publiques des médicaments
- Notice de l’inebilizumab
Nipocalimab (pharmacologie)
- Pour qui ? Cent quatre-vingt-seize participants au total, âgés de 18 ans et plus, atteints d’une myasthénie généralisée, avec autoanticorps (anti-RACh, anti-MuSK, anti-LRP4) ou non.
- Pourquoi ? Évaluer à long terme l’efficacité, la sécurité et le devenir dans l’organisme du nipocalimab. Ce candidat-médicament bloque les récepteurs Fc néonataux, lesquels participent au recyclage des anticorps, prolongeant leur durée de vie. Leur blocage favorise l’élimination des anticorps, et notamment des autoanticorps impliqués dans les manifestations de la myasthénie.
- Quand ? De juillet 2021 à avril 2026.
- Comment ? Chaque participant reçoit une perfusion intraveineuse soit de nipocalimab, soit de placebo, toutes les 2 semaines pendant 5 mois et demi. À l’issue de cette première phase, les participants se voient proposer de participer à une extension d’une durée de deux ans durant laquelle tous recevront du nipocalimab à raison d’une perfusion toutes les 2 semaines pendant 5 mois et demi puis, si la myasthénie est stable, d’une perfusion toutes les 4 semaines jusqu’à la fin de l’essai. Le suivi comporte différentes évaluations : examens cliniques, questionnaires, prises de sang, électrocardiogramme.
- Où ? Plus de 130 centres investigateurs participent à cet essai dans le monde, dont 4 en France : Hôpital Pierre Wertheimer de Bron, CHU de Grenoble, Institut de Myologie (Paris) et Hôpital Pasteur de Nice.
- Descriptif de l’essai (en anglais)
- Des résultats du nipocalimab dans la myasthénie dans nos actualités
- Des résultats du batoclimab et de l’efgartigimod, deux autres anti-FcRN, dans nos actualités
NMD670 (pharmacologie, essai Synapse-MG)
- Pour qui ? Quatre-vingt-quatre adultes âgés de 18 à 75 ans et atteints de myasthénie auto-immune avec auto-anticorps anti-MuSK ou anti-RACh, pesant au moins 40 kg et ayant un indice de masse corporelle compris entre 18 et 35 kg/m2 (soit un poids normal pour la taille, un surpoids ou une obésité modérée).
- Pourquoi ? Évaluer contre placebo la sécurité d’utilisation et l’efficacité de trois posologies différentes de NMD670. Ce candidat médicament inhibe le canal chlore ClC-1, spécifique du muscle squelettique, impliqué dans la régulation de la transmission neuromusculaire et dans l'excitabilité des fibres musculaires lors d'un exercice intense. Il a été développé pour améliorer la force musculaire et l’endurance. Ses résultats précliniques (rat modèle de la maladie) et dans le cadre d’un essai de phase II, qui a rassemblé 12 participants, sont encourageants. À noter que le NMD670 est également à l’essai dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth et l’amyotrophie spinale proximale liée à SMN1 (SMA).
- Quand ? De mai 2024 à novembre 2025.
- Comment ? Une partie des participants prend deux fois par jour des comprimés de NMD670, l’autre partie des comprimés de placebo, pendant trois semaines. Le suivi comporte des examens cliniques, prises de sang, questionnaires, examens de yeux...
- Où ? La France compte un centre investigateur à Bordeaux et un autre à Nantes.
- Descriptif de l’essai (en anglais)
- Des résultats précliniques et de l’essai de phase II (en anglais)
Pozelimab + Cemdisiran (essai Nimble, pharmacologie)
- Pour qui ? Deux cent trente-cinq personnes âgées de 18 ans et plus et atteintes d’une forme de myasthénie auto-immune généralisée avec auto-anticorps anti-RACh ou anti-RLP4.
- Pourquoi ? Évaluer l’efficacité et la sécurité du pozelimab, du cemdisiran et de l’association des deux. Le cemdisiran (ALN-CC5) est un petit ARN-interférent, siRNA en anglais. Le pozelimab (REG3918) est un anticorps monoclonal. Tous deux ciblent la fraction C5 du complément, avec pour objectif d’empêcher la formation du complexe d’attaque membranaire (C5b-9), impliqué dans la myasthénie.
- Quand ? De décembre 2021 à mars 2028.
- Comment ? Pour chaque participant, l’essai dure 3 ans et demi, dont 2 ans et demi de traitement et 1 an de suivi post-traitement. Les participants reçoivent par injections sous la peau (sous-cutanée) soit l’association pozelimab – cemdisiran, soit du cemdisiran, soit du pozelimab, soit un placebo. Ils bénéficient d’examens réguliers (prises de sang, examens cliniques, questionnaires…).
- Où ? Dans une quinzaine de pays dont la France, qui compte un centre investigateur à Paris (Institut de Myologie), au Kremlin Bicêtre (CHU Bicêtre), à Nice (CHU) et à Vandoeuvre Les Nancy (CHRU).
- Informations et formulaire de contact avec l’équipe de coordination de l’essai
- Descriptif de l’essai (en anglais)
- Page dédiée à l'ARN messager dans notre glossaire
- Dossier sur les traitements à ARN de l’Inserm
Ravulizumab ou Ultomiris® (pharmacologie)
- Pour qui ? Douze enfants et adolescents (6 à 18 ans) atteints d’une forme généralisée de myasthénie avec auto-anticorps dirigés contre les récepteurs de l’acétylcholine (RACh).
- Pourquoi ? Evaluer le devenir dans l’organisme, l’efficacité la sécurité et l’immunogénicité du ravulizumab (Ultomiris®) dans une population pédiatrique. Il s’agit d’un anticorps dirigé contre la fraction 5 du complément (anti-C5) laquelle entre dans la composition du complexe d’attaque membranaire (CAM). Dans la myasthénie, ce complexe dégrade la jonction neuromusculaire, réduisant le nombre de RACh. Le ravulizumab a déjà obtenu une autorisation d’accès précoce au marché français chez l’adulte atteint de myasthénie généralisée avec anti-RACh et non-répondeur, intolérant ou présentant des contre-indications aux autres traitements disponibles.
- Quand ? De juin 2023 à juillet 2028.
- Comment ? Tous les participants reçoivent deux perfusions intraveineuses de ravulizumab espacées de deux semaines, puis une perfusion toutes les huit semaines si leur poids est de 20 kg ou plus, ou toutes les quatre semaines si leur poids est inférieur, pendant un peu plus de deux ans (122 semaines). Le suivi comporte notamment des examens cliniques, prises de sang et réponses à des questionnaires.
- Où ? La France compte deux centres investigateurs, à Marseille et Paris.
- Descriptif de l’essai (en anglais)
- Résultats du ravulizumab chez l’adulte dans nos actualités
- Fiche info de l’ultomiris® sur la base de données publiques des médicaments
Zilucoplan ou Zilbrysq® (essai Raise XT, pharmacologie)
- Pour qui ? Deux cents adultes (18 ans et plus) atteints d’une forme généralisée de myasthénie avec auto-anticorps anti-RACh, ayant participé et terminé un essai clinique précédent avec le zilucoplan (Zilbrysq®)
- Pourquoi ? Évaluer l'efficacité, la sécurité et la tolérance à long terme du zilucoplan. Ce médicament se lie à une fraction du complément (C5). Ce faisant, il empêche la formation du complexe d'attaque membranaire (C5b-9), lequel altère la transmission neuromusculaire. Ses résultats contre placebo dans la myasthénie ont conduit en 2022 les autorités de santé en France à autoriser un accès précoce (dit « compassionnel) » à ce médicament, sur prescription d’un médecin hospitalier, pour les adultes atteints de myasthénie généralisée avec anti-RACh et qui présentent une intolérance ou une insuffisance d’effet des autres traitements disponibles.
- Quand ? De décembre 2019 à juin 2026.
- Comment ? Tous les participants bénéficient d’un traitement par zilucoplan, lequel peut s’auto-administrer une fois jour en injection sous-cutanée (sous la peau). Au total, l’essai dure 3 ans et le suivi comporte notamment des examens cliniques, testing musculaires et questionnaires.
- Où ? Dans 10 pays, dont la France qui compte 4 centres investigateurs, à Lille, Nice, Paris et Strasbourg.
- Descriptif de l’essai (en anglais)
- Résultats d’un essai précédent du zilucoplan dans nos actualités
Étude de validation de ME&MG (Domya)
- Pour qui ? Cent quarante-quatre personnes âgées de 18 à 60 ans atteintes d’une forme généralisée de myasthénie avec auto-anticorps anti-RACh ou indemnes de cette maladie (groupe contrôle) et en possession d’un smartphone, a minima iOS14 ou Android 8.
- Pourquoi ? Valider la précision, la fiabilité et la reproductibilité des auto-évaluations des symptômes de la myasthénie réalisées par le patient à domicile avec l’application pour smartphone ME&MG en comparant leurs résultats à ceux de tests réalisés en consultation. ME&MG comporte des mesures (ptosis, difficultés d’élocution, fatigue musculaire…) réalisables par les patients eux-mêmes et des questionnaires (douleur, fatigue, dépression…). L’étude a également pour objectif d’évaluer la sécurité, la facilité d’utilisation et la satisfaction des utilisateurs de l’application.
- Quand ? De janvier 2024 à mars 2025.
- Comment ? Les participants atteints de myasthénie utiliseront l’application ME&MG à domicile pendant un an et bénéficieront de trois consultations. Les participants du groupe contrôle auront une seule consultation, et utiliseront l’application une fois.
- Où ? En France, les centres investigateurs se situent à l’Hôpital Raymond Poincaré de Garches et aux CHU de Nancy et Strasbourg.
- Descriptif de l’étude (en anglais)
- Résultats d’autres dispositifs d’auto-évaluation via les smartphones
Registre en vie réelle VRMG
- Pour qui ? Six-cents adultes âgés de 18 ans et plus, traités et suivis pour une myasthénie auto-immune et résidant en France, en Italie, au Royaume-Uni, en Allemagne ou aux États-Unis. Les personnes concernées seront invitées à participer au registre par l’équipe médicale qui les suit pour leur myasthénie.
- Pourquoi ? Collecter en ligne des données en vie réelle sur la maladie, son impact sur le quotidien, les médicaments pris et la qualité de vie. Le traitement et le suivi habituel ne sont pas modifiés.
- Quand ? De juillet 2024 à juillet 2034.
- Comment ? Chaque participant répond tous les six mois à des questions sur une plateforme digitale dédiée accessible via un smartphone, une tablette ou un ordinateur. Son médecin fait de même lors du suivi habituel. Cette étude observationnelle déployée par la société britannique de recherche en santé numérique Vitaccess prévoit une durée maximale de suivi de dix ans.
- Où ? Dans 5 pays dont la France.
- Descriptif de l’étude (en anglais)
- Résultats d’une autre étude en vie réelle dans nos actualités
Le coin des études et essais terminés
- Co-My-COVID : le suivi jusque fin 2022 en France, avec le concours de l’AFM-Téléthon, des personnes atteintes de myasthénie ayant contracté la Covid-19, aux résultats préliminaires rassurants.
- Efgartigimod (essai Adapt) : évalué de 2018 à 2020, avec des résultats définitifs positifs qui ont contribué à l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché européen en 2022.
- Efgartigimod (essai Adapt+) : une évaluation de longue durée (3 ans) terminée en 2022 et dont les résultats définitifs sont en attente de publication.
- Exercice sur rameur (étude MGEX ) : l’évaluation entre 2014 et 2018 d’un programme d’exercices à domicile dont les résultats (publication en anglais) montrent une absence de bénéfice sur la qualité de vie.
- MyaEx : une enquête nationale lancée fin 2021 sur les barrières et les facilitateurs à la pratique de l’exercice physique dans la myasthénie et les syndromes myasthéniques, dont les résultats sont en attente de publication.
- Myasthénie en vie réelle (étude MyRealWorld MG) : les résultats de cette étude internationale initiée en France fin 2021 font l’objet de publications régulières (mars 2023, décembre 2023…).
- Rozanolixizumab : l’essai MycarinGstudy et son extension en ouvert sont terminés depuis fin 2021 et leurs bons résultats ont abouti à une autorisation de mise sur le marché européen en janvier 2024. Les résultats d’une deuxième extension sont en attente.
- Satrazilumab ou Enspryng® : l’essai international Luminesce mené chez 185 enfants (12 ans et plus), adolescents et adultes atteints d’une forme généralisée de myasthénie auto-immune avec autoanticorps anti-RACh, anti-MuSK ou anti-LRP4, a pris fin à l’automne 2024. Ses résultats ont été présentés en congrès mais sont en attente de publication.
- Zilucoplan (essai Raise) : les résultats de cette évaluation conduite de 2019 à 2021 ont permis l’obtention pour ce médicament d’une autorisation d’accès précoce au marché français en mars 2023.