Les essais et traitements développés avec notre soutien
Les médicaments en développement ou mis sur le marché avec le soutien de l’AFM-Téléthon concernent des maladies neurologiques, neuromusculaires, du foie, du sang, de la vue, de la peau, du système immunitaire.
Le tableau des médicaments développés avec le soutien de l'AFM-Téléthon
L’AFM-Téléthon a soutenu et soutient le développement (essais cliniques en cours ou en préparation) de plus d'une quarantaine de médicaments dans les domaines de la thérapie génique, de la thérapie cellulaire et de la pharmacologie. Près de la moitié d’entre eux concernent des maladies neuromusculaires, les autres concernent d’autres maladies rares.
Certains sont déjà disponibles pour les malades, d’autres sont en cours de développement.
Tableau des médicaments développés avec le soutien l'AFM-Téléthon
Des médicaments déjà validés
- Cuprior® (tétrachlorhydrate de trientine), un chélateur du cuivre pour la maladie de Wilson.
- Firdapse® (3,4-diaminopyridine) pour le syndrome de Lambert-Eaton.
- Lumevoq® (thérapie génique) pour la neuropathie optique héréditaire de Leber.
- Namuscla® (méxilétine) pour les syndromes myotoniques (dystrophiques et non dystrophiques).
- Metformine (N,N-diméthyl-biguanide) pour la dystrophie myotonique de Steinert.
- Skysona® (thérapie génique) pour l'adrénoleucodystrophie
- Strimvelis® (thérapie génique des cellules souches de la moelle osseuse) pour le déficit immunitaire combiné sévère lié à l’X.
- Zynteglo® (thérapie génique des cellules souches de la moelle osseuse) pour la β-thalassémie.
- Zolgensma® (onasemnogene abeparvovec : premier traitement de thérapie génique, issu, en partie, de recherches menées à Généthon) pour l’amyotrophie spinale proximale liée à SMN1.
D’autres en développement
Maladie autoimmune rare
- Lupus érythémateux disséminé. Un essai de phase I/II par cellules souches mésenchymateuses allogéniques pour des personnes atteintes de lupus érythémateux disséminé avec atteinte rénale réfractaire aux traitements habituels est en cours. En savoir plus.
Maladies rares du cerveau et du système nerveux
- Sclérose en plaques. Un essai clinique pilote de phase I visant à évaluer les effets d’une thérapie cellulaire par lymphocytes T cytotoxiques spécifiques du virus d'Epstein-Barr autologues chez des personnes présentant pour la première fois des signes de sclérose en plaques est en cours. En savoir plus.
- Sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi connue sous le nom de maladie de Charcot.
- Un traitement de thérapie génique, pour les formes liées aux mutations de la superoxyde dismutase 1 (SOD1) est en cours de mise au point (développement préclinique).
- Un essai de phase II, évalue les effets de l'IFB-088, une petite molécule qui agit notamment sur l'accumulation toxique de protéines dans les cellules nerveuses. En savoir plus.
- Un essai de phase IIb, l’essai MIROCALS, évalue les effets, y compris sur des biomarqueurs à identifier, de l’interleukine 2 à faible dose. En savoir plus.
- Syndrome de Phelan-McDermid. Un criblage de molécules sur des motoneurones humains produits à partir de cellules souches pluripotentes a permis d’identifier le potentiel thérapeutique du lithium dans cette forme d’autisme d’origine génétique. Un essai de phase I/II est en cours en France (Professeur Richard Delorme (Hôpital Robert Debré – Paris), afin d’évaluer l’effet du lithium dans cette forme d’autisme génétique rare. En savoir plus.
- Syndrome de Wolfram. Un essai de l'acide valproïque de phase II a démarré fin 2021. En savoir plus.
Maladie rare du foie
- Maladie de Crigler Najjar. Un essai de phase I/II de thérapie génique avec un vecteur AAV portant une copie normale du gène en cause est en cours, avec des premiers résultats positifs. En savoir plus.
- En développement préclinique, une approche destinée patients atteints de la maladie de Crigler Najjar, séropositifs aux AAV utilisés dans la thérapie génique.
Maladies du muscle
Dystrophie musculaire de Duchenne
- Essai de thérapie génique évaluant une microdystrophine (version raccourcie du gène DMD) associée à un vecteur AAV. L'essai qui se déroule dans plusieurs centres investigateurs en France, ainsi qu'au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Israël est en cours de recrutement. Ce produit de thérapie génique innovant est le fruit de la recherche menée par Généthon, le laboratoire de l'AFM-Téléthon, en collaboration avec l’équipe du Pr George Dickson (Université de Londres) et l’équipe nantaise de Caroline Le Guiner (laboratoire de thérapie génique, CHU/Inserm). Une étude d'histoire naturelle sans traitement de thérapie génique est un préalable à l'essai de thérapie génique microdystrophine : cette étude est en cours de recrutement. En savoir plus.
Dystrophies musculaires des ceintures
- Dystrophie musculaire des ceintures R1 liée à la calpaïne (ex-LGMD2A) ou Calpaïnopathie. Le développement préclinique d’un vecteur AAV porteur d’une copie normale du gène CAPN3 en vue d’une utilisation en thérapie génique est en cours à Généthon. En savoir plus.
- Dystrophie musculaire des ceintures R3 liée à l'alpha-sarcoglycane (ex-LGMD2D) ou Alphasarcoglycanopathie. Une étude préclinique vise à évaluer les effets du givinostat dans un modèle animal en préalable d’un éventuel essai clinique chez l’homme. Cette molécule, en agissant sur la follistatine, favoriserait l'augmentation de la masse musculaire et limiterait la fibrose et l’inflammation du muscle.
- Dystrophie musculaire des ceintures R5 liée au gamma-sarcoglycane (ex-LGMD2C) ou Gammasarcoglycanopathie.
- Le développement préclinique d’un vecteur AAV porteur d’une copie normale du gène SGCG (thérapie génique) est en cours à Généthon. Le démarrage d'un essai de phase I/II est tout proche. En savoir plus.
- Des travaux précliniques visent à évaluer les effets du givinostat dans un modèle animal en préalable d’un éventuel essai clinique chez l’homme. Le givinostat agirait, via le gène de la follistatine, en limitant la fibrose et l’inflammation du muscle et en favorisant la régénération musculaire.
- Dystrophie musculaire des ceintures R9 liée à la FKRP (ex-LGMD2I). Généthon a mis au point une thérapie génique utilisant un vecteur AAV porteur d’une copie normale du gène FKRP : le GNT0006 (ATA-100). Une étude d'histoire naturelle de cette forme de LGMD est en cours. Les autorisations réglementaires ont été accordées en France, au Danemark et en Grande-Bretagne permettant le démarrage de l'essai de thérapie génique de phase I/II, actuellement en cours de recrutement.
Maladie de Charcot-Marie-Tooth
- Des études précliniques du PTX3003 ont permis la réalisation d’un essai de phase II dont les résultats ont été publiés en décembre 2014. À la suite de cet essai, un essai européen de phase III a démarré en décembre 2015 et s'est prolongé par une extension en ouvert. L’essai en détail.
- En préalable d’un essai clinique pour évaluer les effets de l’IFB-088 (sephine 1) dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth, un essai clinique de phase 1 chez des volontaires sains a évalué la sécurité d’utilisation et la tolérance de l'IFB-088 chez l’homme, avec de premiers résultats annoncés. En savoir plus.
Autres maladies rares des muscles
- Amyotrophie spinale avec épilepsie myoclonique progressive. Un développement préclinique d'une thérapie génique utilisant un vecteur AAV porteur d’une copie normale du gène ASAH1 vient de démarrer.
- Dystrophie myotonique de Steinert. Un développement préclinique vise à la mise au point d'une thérapie génique avec un AAV-MBNL∆.
- Maladie de Pompe ou glycogénose de type II. Généthon et la société Spark Therapeutics ont mis au point une thérapie génique ciblant le foie et utilisant un vecteur AAV porteur d’une copie normale du gène GAA, le SPK-3006. Un essai de phase I/II, l’essai RESOLUTE, visant à évaluer la tolérance et l’efficacité de différentes doses de SPK-3006 a démarré aux États-Unis.
- Myopathie myotubulaire. Un essai de phase I/II de thérapie génique visant à développer l’utilisation d’un vecteur AAV porteur d’une copie normale du gène MTM. En savoir plus.
- Sarcopénie. Un développement préclinique vise à mettre au point un facteur de croissance recombinant (recGDF5) pour pallier les effets de la perte musculaire.
Maladies rares de la peau
- Épidermolyse bulleuse dystrophique. Un essai de phase I/II avec des cellules cutanées autologues modifiées génétiquement est en cours. En savoir plus.
- Épidermolyse bulleuse jonctionnelle. Une étude pilote avec des cellules cutanées autologues modifiées génétiquement est en cours. En savoir plus.
- Ulcères cutanés de la drépanocytose. Le développement préclinique de thérapie cellulaire vise la reconstitution d’épidermes avec des substituts obtenus à partir de cellules souches embryonnaires. En savoir plus.
Maladie rare du sang
- Anémie de Fanconi. Cet essai de phase I/II de thérapie génique consiste à restaurer l’activité du gène FANCA (65 % des malades) grâce au transfert de gène à l’aide d’un vecteur lentiviral régulé. En savoir plus. En savoir plus.
- Drépanocytose. Cet essai de phase I/II de thérapie génique évalue l'innocuité et l'efficacité de la transplantation de ses propres cellules CD34 + modifiées par thérapie génique. En savoir plus.
Maladies rares du système immunitaire
- Déficit en Artémis. Le développement préclinique d’un produit de thérapie génique vise à exprimer le gène Artémis à des niveaux efficaces dans le système immunitaire (fabrication de lymphocytes T et B). En savoir plus.
- Déficit immunitaire combiné sévère lié à l’X. Un produit de thérapie génique visant à restaurer le bon fonctionnement des cellules immunitaires en faisant exprimer une forme optimisée du gène IL2RG dans les cellules souches et le système immunitaire est en cours d'évaluation dans le cadre d'un essai de phase I/II. En savoir plus.
- Granulomatose septique chronique liée à l'X. Un essai de thérapie génique de phase I/II vise à restaurer l’activité d’une enzyme défaillante dans les globules blancs, la NAPDH oxydase, par transfert de gène grâce à un vecteur lentiviral. En savoir plus.
- Syndrome de Wiskott-Aldrich. Un essai de thérapie génique de phase I/II a traité 10 malades par le transfert de gène ex vivo utilisant un vecteur lentiviral introduit dans les cellules souches hématopoïétiques. Des résultats à long-terme démontrant la sécurité et l'efficacité de cette thérapie génique ont été publiés. En savoir plus.
Maladies rares de la vue
- Rétinites pigmentaires.Un essai de phase I/II de thérapie cellulaire est en cours pour évaluer la réparation du tissu rétinien par des cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien dérivées de cellules souches. En savoir plus.
- Rétinites pigmentaires. Le développement préclinique d’un produit de thérapie génique (AAV-RdCVF) vise à améliorer la vue dans les maladies de la rétine. En savoir plus.