Dystrophies musculaires de Duchenne et de Becker : essais et études cliniques en France
Médicaments en développement ou déjà disponibles, thérapie génique ou saut d’exon, études d’histoire naturelle et registres, la recherche clinique dans les dystrophies musculaires de Duchenne et de Becker compte, en France, de nombreux projets. D’autres essais ont aussi lieu partout dans le monde.
Tableau récapitulatif des essais et études en cours en France
Approche | Duchenne | Becker | Femmes atteintes de dystrophinopathie | |
---|---|---|---|---|
GNT-0004 | Thérapie génique | X | ||
SRP-9001/ Elevidys (essai ENVOL) | Thérapie génique | X | ||
SRP-9001/ Elevidys (essai ENVISION, en préparation) | Thérapie génique | X | ||
SQY51 (essai AVANCE 1) | Saut d’exon 51 | X | ||
Eteplirsen (essai MIS51ON) | Saut d’exon 51 | X | ||
SRP-4045 (essais ESSENCE) | Saut d’exon 45 | X | ||
SRP-4053 (essais ESSENCE) | Saut d’exon 53 | X | ||
Givinostat (long terme) | Pharmacologie | X | ||
Givinostat (essai ULYSSES) | Pharmacologie | X | ||
EDG-5506 (essai GRAND CANYON) | Pharmacologie | X | ||
Etude histoire naturelle pré GNT-0004 | Observationnelle | X | ||
Ataluren Registre STRIDE | Observationnelle | X | X | |
Registre des dystrophinopathies | Outils de collecte de données de santé | X | X | X |
De nombreux essais et études dans la dystrophie musculaire de Duchenne et la dystrophie musculaire de Becker ont lieu dans d’autres pays du monde. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
Avancées de la recherche dans les dystrophies musculaires de Duchenne et de Becker
Vous souhaitez en savoir plus sur les essais en général ou sur l’un d’entre eux en particulier? N’hésitez pas à contacter votre Service régional AFM-Téléthon et à en parler avec le médecin qui vous suit ou suit votre enfant pour une myopathie de Duchenne ou de Becker. En complément, vous pouvez consulter notre page d’information les essais cliniques en pratique.
Essai GNT-0004 (thérapie génique microdystrophine) - financé par l’AFM-Téléthon
- Pour qui ? Cet essai de phase I/II/III prévoit d'inclure 64 garçons atteints de myopathie de Duchenne (DMD), confirmée par des tests génétiques, âgés de 6 à 10 ans, capables de marcher, recevant des corticostéroïdes depuis au moins 3 mois et non immunisés contre l’AAV8 (absence d’anticorps). Les anomalies du gène DMD situées entre les exons 1 à 17 et 29 et 30 excluent la participation à l’essai. A savoir aussi que préalablement à cet essai, une étude d'histoire naturelle de pré-inclusion est nécessaire pour les potentiels participants. L’équipe médicale responsable de l’essai dans votre centre vous expliquera les critères d’inclusion requis.
- Pourquoi ? L’essai évalue la tolérance, la sureté pour l’organisme et l’efficacité du GNT-0004, notamment sur la fonction motrice. Le GNT-0004 est un produit de thérapie génique développé par le laboratoire Généthon, promoteur de cet essai de phase I/II/III. Ce produit associe un vecteur viral adéno-associé AAV8 et un gène de microdystrophine. Son action, une fois administré à l’organisme, passe par la fabrication de la protéine microdystrophine dans le muscle, comme cela a été vérifié en pré-clinique chez des chiens GRMD naturellement atteints de myopathie de Duchenne.
- Quand ? D’août 2022 à février 2027.
- Comment ? Le produit est administré en une seule perfusion intraveineuse.
L’essai comprend trois parties :
- Dans la partie 1 (phase I/II) désormais terminée, la dose optimale (sécurité, tolérance) de GNT-0004 a été identifiée parmi plusieurs doses, évaluées l’une après l’autre chez des participants distincts.
- Dans la Partie 2 (essai pivot/phase III), en préparation (début estimé au premier semestre 2025) l’efficacité du produit est évaluée en comparaison d’un placebo. Dans un premier temps, le GNT-0004 (à la dose optimale identifiée en partie 1) ou un placebo est administré à deux groupes de participants (la répartition reste secrète). Un an après, les participants ayant reçu le placebo reçoivent le GNT-0004 et inversement.
- La partie 3 consiste au suivi des participants traités, durant 5 ans. - Quel suivi ? Des visites régulières à l’hôpital après l’injection du produit permettent de surveiller l’état de santé des participants et de réaliser des examens et évaluations (prises de sang, analyses d’urines, prélèvement de muscle (biopsie), évaluation de la marche, de la fonction motrice, questionnaires…).
- Où ? Sept centres en France sont susceptibles d’inclure des garçons dans l’essai :
- Paris : Institut I-Motion (Hôpital Trousseau) - Dr Silvana De Lucia (01 44 73 65 44).
- Lille : Hôpital Jeanne de Flandres, CHU Lille - Dr. Jean-Baptiste Davion (03 20 44 53 25).
- Strasbourg : Hôpital Hautepierre - Pr Vincent Laugel (03 88 12 84 98).
- Brest : CHU Brest - Hôpital Morvan Pôle de la femme, mère et enfant - Dr. Juliette Ropars (02 98 22 38 71 - 36 57)
- Bordeaux : CH Pellegrin Tripode - Dr. Caroline Espil-Taris (05 57 82 02 34).
- Bron : Hôpital Mère Enfant/l’Escale - Dr. Laure Le Goff (04 72 12 95 04 – 04 77 12 76 13).
- Marseille : Hôpital de la Timone - Pr Brigitte Chabrol (04 91 38 68 14).
Premiers résultats de l'essai présentés à Myology 2024 (Actualité AFM-Téléthon)
Informations sur l’essai du GNT-0004
Descriptif de l’essai (en anglais)
Une minute pour comprendre la microdystrophine
La thérapie génique : explication dans nos pages Glossaire
Essai SRP-9001 / Elevidys® (ENVOL) (thérapie génique microdystrophine)
- Pour qui ? Cet essai international inclut 21 garçons (tous centres confondus) atteints de myopathie de Duchenne (DMD), confirmée par des tests génétiques, âgés de 0 à moins de 4 ans, chez lesquels la marche est préservée et n’étant pas sous corticothérapie. L’équipe médicale responsable de l’essai vous expliquera quels autres critères d’inclusion sont requis.
- Pourquoi ? L’essai de phase II évalue la tolérance et l’innocuité du SRP-9001 ainsi que l’expression de la microdystrophine après administration du produit à l’organisme. Le SRP-9001 (delandistrogene moxeparvovec / Elevidys® ) est un produit de thérapie génique qui associe un vecteur viral adéno-associé AAVrh47 et un gène de microdystrophine : acheminé aux muscles, il permet la fabrication de la protéine du même nom. Développé par le laboratoire Sarepta Therapeutics, il est autorisé sur le marché américain depuis fin juin 2024 (autorisation conditionnelle) chez les garçons atteints de DMD, marchants ou non, dès l’âge de 4 ans.
- Quand ? De novembre 2023 à novembre 2032
- Comment ? Les garçons sont répartis en quatre cohortes selon leur âge (≥ 3 à < 4 ans,≥ 2 à < 3 ans, ≥ 6 mois à < 2 ans et 0 à ≤ 6 mois). Tous les participants reçoivent une seule administration du produit par perfusion intraveineuse (il s’agit d’un essai en ouvert).
- Quel suivi ? Les participants sont suivis 5 ans après l’injection du SRP-9001. Des visites très régulières au début de l’essai puis plus espacées permettent de surveiller leur état de santé. Des examens cliniques et complémentaires (prises de sang, analyses d’urines, électrocardiogramme, échographie cardiaque… ) permettent d’évaluer les effets du produit sur l’organisme et son fonctionnement biologique. Douze semaines après le traitement, un prélèvement de muscle (biopsie) permet d’analyser la quantité de microdystrophine produite grâce au traitement.
- Où ? Cet essai a lieu en France dans un seul centre investigateur :
Paris : Hôpital Necker Enfants-Malades - Pr. Isabelle Desguerre (01 42 19 28 77 / 01 44 49 41 42)
Descriptif de l’essai (en anglais)
Une minute pour comprendre la microdystrophine
Informations sur le SRP-9001/Elevidys® aux États-Unis
Essai SRP-9001 / Elevidys® (ENVISION) – En préparation en France
- Pour qui ? Cet essai international inclut 148 garçons au total atteints de myopathie de Duchenne (DMD), confirmée par des tests génétiques, marchants (âgés de ≥ 8 à 18 ans) et non marchants (de tous âges). L’équipe médicale responsable de l’essai vous expliquera quels autres critères d’inclusion sont requis.
- Pourquoi ? Cet essai de phase III évalue l’innocuité et l’efficacité du SRP-9001 chez des participants marchants et non marchants, en comparaison d’un placebo.
Le SRP-9001 (delandistrogene moxeparvovec / Elevidys® ) est un produit de thérapie génique qui associe un vecteur viral adéno-associé AAVrh47 et un gène de microdystrophine : acheminé aux muscles, il permet la fabrication de la protéine du même nom. Développé par le laboratoire Sarepta Therapeutics, il est autorisé sur le marché américain depuis fin juin 2024 (autorisation conditionnelle) chez les garçons atteints de DMD, marchants ou non, dès 4 ans. - Quand ? De mai 2023 à janvier 2027
- Comment ? L’essai randomisé en double aveugle contre placebo s’appuie sur deux cohortes de participants, marchant (âgés de ≥ 8 à 18 ans) et non marchants (tous âges).
Dans une première partie en double aveugle, un produit (le SRP-9001 ou un placebo) est administré par perfusion intraveineuse à chaque participant (sans que la répartition ne soit connu pour lui). Un an et demi plus tard, chacun reçoit une seconde perfusion (le SRP-9001 ou le placebo). Le SRP-9001 sera administré à tous, une seule fois. - Quel suivi ? Les participants sont suivis au total 2 ans après l’injection du SRP-9001. Des visites très régulières au début de l’essai puis plus espacées permettent de surveiller leur état de santé. La fonction des membres supérieurs est évaluée (par une évaluation clinique à l’hôpital et en vie réelle par les patients) un an et demi après l’administration du produit, comparé au placebo, ainsi que la capacité vitale forcée (indicateur respiratoire), la capacité à la toux… La production de microdystrophine est évaluée 12 semaines après la première administration du produit à l’organisme. Les effets du produit sur l’organisme et son fonctionnement biologique, et les effets secondaires sont suivis tout au long de l’essai.
- Où ? L’essai étant en préparation en France, les centres ne sont pas encore connus.
Descriptif de l’essai (en anglais)
Une minute pour comprendre la microdystrophine
Informations sur le SRP-9001/Elevidys® aux États-Unis
Essai SQY51 (AVANCE1, saut d’exon 51)
- Pour qui ? Cet essai français inclut 12 garçons âgés de 6 ans et plus atteints de DMD, dont l’anomalie génétique confirmée par des tests génétiques peut répondre au saut d’exon 51, marchants ou non. D’autres critères cliniques (cardiaques, respiratoires…) sont requis pour pouvoir être inclus, ce que vous expliquera le médecin investigateur de l’essai.
- Pourquoi ? Cet essai de phase 1/2 a évalue l’innocuité, la sureté pour l’organisme du SQY51 ainsi que la façon dont il y est métabolisé, puis son efficacité sur la fonction motrice (marche, autres capacités fonctionnelles…). Le SQY51 est un oligonucléotide antisens de type tricyclo-ADN, visant le saut d’exon 51. Il a été développé par le laboratoire SQY-Therapeutics, promoteur de cet essai.
- Quand ? D’avril 2023 à février 2025
- Comment ? Le produit s’administre en perfusion intraveineuse. L’essai comprend deux parties :
- en partie 1, dite d’escalade de dose où les participants reçoivent des doses croissantes de SQY51 par perfusion intraveineuse, en paliers espacés de 2 semaines ;
- en partie 2, trois doses de SQY51 parmi les précédentes sont évaluées chez les participants déjà inclus, répartis en trois groupes. Le produit est administré une fois par semaine pendant 4 semaines, suivi d’une pause de 4 semaines, puis d’une reprise sur 4 semaines…, pendant 1 an. - Quel suivi ? Des visites régulières au centre investigateur permettent d’évaluer l’état de santé des participants, le devenir du SQY51 dans l’organisme et les constantes physiologiques indiquant si le produit est bien supporté par l’organisme. La dystrophine produite après traitement est quantifiée dans des biopsies de muscle et la fonction motrice évaluée (capacité à la marche, rapidité à se relever du sol, échelle MFM /mesure de la fonction motrice)…
- Où ? Cet essai a lieu en France dans un seul centre investigateur : Garches : Hôpital Raymond Poincaré - Pr. Helge Amthor (01 47 10 71 07) helge.amthor@aphp.fr
Page d’information sur l’essai AVANCE1 du laboratoire SQY-Therapeutics
Descriptif de l’essai (en anglais)
Les oligonucléotides antisens
Essai Eteplirsen (MIS51ON, saut d’exon 51)
- Pour qui ? Cet essai international de phase III inclut environ 150 garçons âgés de 4 à 13 ans atteints de DMD, marchants, dont l’anomalie génétique confirmée par des tests génétiques peut répondre au saut d’exon 51. D’autres critères cliniques (cardiaques, respiratoires…) sont requis pour pouvoir être inclus, ce que vous expliquera le médecin investigateur de l’essai.
- Pourquoi ? Cet essai évalue la tolérance et l’efficacité de l’eteplirsen, à forte dose (100 et 200 mg/kg/semaine) en comparaison de celle utilisée habituellement (30 mg/kg/semaine). L’eteplirsen est un médicament autorisé aux États-Unis sous le nom d’Exondys 51®. Cet oligonucléotide antisens de type morpholino visant le saut d’exon 51, a été développé par la laboratoire Sarepta Therapeutics, promoteur de cet essai.
- Quand ? De juillet 2020 à novembre 2024.
- Comment ? L’eteplirsen s’administre une fois par semaine par perfusion intraveineuse. L’essai comprend deux parties :
- en partie 1 (en ouvert) les deux fortes doses sont étudiées et administrées durant au moins 4 semaines, l’une après l’autre, chez un groupe de participants.
- en partie 2 (en double aveugle) trois groupes de participants sont traités chaque semaine par l’une des 3 doses (30, 100 et 200 mg/kg) durant 3 ans. La répartition dans les groupes est tirée au sort et n’est pas divulguée. - Quel suivi ? Des visites régulières au centre investigateur permettent de surveiller les effets indésirables du médicament chez les participants. Des indicateurs de la fonction motrice sont évalués lors de certaines visites (capacité à la marche, rapidité à se relever du sol, mesure de la fonction motrice…) pour mesurer l’efficacité du traitement.
- Où ? Cet essai a lieu en France dans trois centres investigateurs :
- Paris : Institut I-Motion (Hôpital Trousseau) - Dr. Andreea Seferian (consultation-imotion@institut-myologie.org - 01 44 73 65 44 ).
- Bron : Hôpital Mère Enfant/l’Escale - Dr. Aurélie Portefaix (aurelie.portefaix@chu-lyon.fr - 01 71 73 80 50).
- Strasbourg : CHRU de Strasbourg - Pr Vincent Laugel (vincent.laugel@chru-strasbourg.fr - 03 88 12 77 43).
Descriptif de l’essai (en anglais)
Informations sur l’Exondys 51® (eteplirsen) du laboratoire Sarepta.
Les oligonucléotides antisens
Derniers résultats de l’eteplirsen dans nos actualités
Essai SRP-4045 (ESSENCE, saut d’exon 45)
- Pour qui ? Cet essai international de phase III en double aveugle puis en ouvert inclut plus de 200 garçons âgés de 6 à 13 ans atteints de DMD, marchants et dont l’anomalie génétique confirmée par des tests génétiques peut répondre au saut d’exon 45.
- Pourquoi ? L’objectif de l’essai est d’évaluer l’efficacité du SRP-4045 sur une durée de 3 ans. Le SRP-4045 est un médicament autorisé aux États-Unis sous le nom d’Amondys 45®. Cet oligonucléotide antisens de type morpholino visant le saut d’exon 45 a été développé par la laboratoire Sarepta Therapeutics, promoteur de cet essai.
- Quand ? De septembre 2016 à octobre 2025.
- Comment ? Le produit est administré une fois par semaine en perfusion intraveineuse. L’essai comprend deux parties. Dans la partie en double aveugle qui dure 2 ans, un groupe de patients reçoit le SRP-4045 tandis qu’un autre groupe de patients reçoit le placebo (cette distribution est tirée au sort et n’est pas divulguée). Dans la partie qui suit, en ouvert, tous les patients reçoivent le SRP-4045 chaque semaine.
- Quel suivi ? Des visites au centre investigateur permettent d’évaluer la tolérance du produit chez les participants, sa transformation dans l’organisme, ainsi que l’évolution de la fonction motrice.
- Où ? Cet essai a lieu en France dans trois centres investigateurs :
- Nantes : Hôpital Hôtel Dieu - Pr. Yann. Péréon (02 40 08 36 17)
- Paris : Institut I-Motion, Hôpital Trousseau - Dr. Andreea Seferian (consultation-imotion@institut-myologie.org - 01 44 73 65 44 ).
- Toulouse : Hôpital des enfants - Dr. Claude Cances (05 34 55 74 08)
Descriptif de l’essai (en anglais)
Informations sur l’Amondys 45® (casimersen) du laboratoire Sarepta
Derniers résultats du casimersen (SRP-4045) dans nos actualités
Les oligonucléotides antisens
Essai SRP-4053 (ESSENCE, saut d’exon 53)
- Pour qui ? Cet essai international de phase III en double aveugle puis en ouvert inclut plus de 200 garçons âgés de 6 à 13 ans atteints de DMD, dont l’anomalie génétique confirmée par des tests génétiques peut répondre au saut d’exon 53, et marchants.
- Pourquoi ? L’objectif de l’essai est d’évaluer l’efficacité du SRP-4053 sur une durée de 3 ans. Le SRP-4053 est un médicament autorisé aux États-Unis sous le nom de Vyondys 53®. Cet oligonucléotide antisens de type morpholino visant le saut d’exon 53 a été développé par la laboratoire Sarepta Therapeutics, promoteur de cet essai.
- Quand ? De septembre 2016 à octobre 2025.
- Comment ? Le produit est administré une fois par semaine en perfusion intraveineuse. Dans la partie en double aveugle qui dure 2 ans, un groupe de patients reçoit le SRP-4053 tandis qu’un autre groupe de patients reçoit le placebo (cette distribution est tirée au sort et n’est pas divulguée). Dans la partie en ouvert qui suit, tous les patients reçoivent le produit SRP-4053, chaque semaine.
- Quel suivi ? Des visites au centre investigateur permettent d’évaluer s’il y a des effets indésirables du médicament chez les participants et comment il est toléré et transformé dans l’organisme. La fonction motrice est évaluée grâce à des tests.
- Où ? Cet essai a lieu en France dans deux centres investigateurs :
- Nantes : Hôpital Hôtel Dieu - Pr. Yann Péréon (02 40 08 36 17)
- Paris : Institut I-Motion (Hôpital Trousseau) - Dr Silvana De Lucia (consultation-imotion@institut-myologie.org - 01 44 73 65 44)
Descriptif de l’essai (en anglais)
Informations sur le Vyondys 53® (golodirsen) du laboratoire Sarepta.
Derniers résultats du golodirsen (SRP-4053) dans nos actualités
Essai Givinostat au long cours (pharmacologie)
- Pour qui ? Cet essai international inclut 200 garçons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne âgés de 7 ans et plus, ayant été traités pendant un an et demi par le givinostat dans l’essai de phase III précédent et terminé, marchant au début de ce dernier, et recevant des glucocorticoïdes.
- Pourquoi ? Le givinostat est un médicament développé par le laboratoire Italfarmaco (promoteur de cet essai) qui inhibe les histones désacétylases (HDAC), et ainsi, limiterait la fibrose et l’inflammation du muscle. Il évalue pendant 1 an supplémentaire l’efficacité du givinostat, son innocuité et sa tolérance par l’organisme chez les garçons traités dans l’essai de phase III EPIDYS.
- Quand ? D’octobre 2017 à décembre 2025.
- Comment ? Le givinostat est un médicament qui se présente sous forme d’une poudre à remettre en suspension et à prendre deux fois par jour par voie orale. Le traitement se prend chez soi.
- Quel suivi ? Des visites au centre investigateur permettent d’évaluer les effets indésirables du médicament chez les participants et comment il est toléré et transformé dans l’organisme. La fonction motrice est évaluée grâce à des tests, ce qui permet de mesurer l’efficacité du traitement. D’autres examens comme l’IRM sont aussi effectués.
- Où ? Cet essai a lieu en France dans deux centres investigateurs :
- Paris : Institut I-Motion (Hôpital Trousseau) - Dr Silvana De Lucia (consultation-imotion@institut-myologie.org - 01 44 73 65 44)
- Nantes : Hôpital Hôtel Dieu - Pr. Yann Péréon (02 40 08 36 17)
Descriptif de l’essai (en anglais)
Les résultats de l'essai EPIDYS dans la myopathie de Duchenne (dans nos actualités)
Les résultats du givinostat dans la myopathie de Becker dans nos actualités
Essai Givinostat chez les non marchants (ULYSSES) (pharmacologie)
- Pour qui ? Cet essai international inclut 138 garçons atteints de DMD âgés de 9 à moins de 18 ans, non marchants, traités par corticoïdes depuis au moins 6 mois.
- Pourquoi ? Le givinostat est un médicament développé par le laboratoire Italfarmaco (promoteur de cet essai), qui inhibe les histones désacétylases (HDAC) et ainsi limiterait la fibrose et l’inflammation du muscle. L'essai évalue pendant un an et demi, l’efficacité du givinostat sur la fonction des membres supérieurs comparé à un placebo, ainsi que la fonction respiratoire (capacité expiratoire, fonction vitale forcée), son innocuité et sa tolérance par l’organisme.
- Quand ? De février 2024 à février 2028.
- Comment ? Il s'agit d'un essai en double aveugle contre placebo. Les participants reçoivent un traitement (suspension orale) deux fois par jour, le givinostat ou un placebo (participants et investigateurs ne savent pas quel traitement est attribué à quel participant)
- Quel suivi ? Le suivi médical comporte des examens cliniques des prélèvements biologiques pour évaluer la tolérance du produit et ses effets biologiques, des examens complémentaires (mesure de la fonction respiratoire, et expiratoire). Le test PUL 2.0 permet d'évaluer la fonction des membres supérieurs.
- Où ? Cet essai a lieu de France dans trois centres investigateurs :
- Lille : CHU de Lille - Dr Jean-Baptiste Davion (03 20 44 58 08) (en préparation)
- Marseille : Centre hospitalier - Dr Cécile Halbert (cecile.halbert@ap-hm.fr - 04 91 38 68 17 (en préparation)
- Paris : Institut I-Motion (Hôpital Trousseau) - Dr Marina Colella (consultation-imotion@institut-myologie.org - 01 44 73 65 37) (recrutement en cours)
Descriptif de l’essai (en anglais)
Voir dans l'actualité : Le Givinostat, une molécule autorisée aux Etats-Unis.
EDG-5506 (GRAND CANYON) (pharmacologie)
- Pour qui ? Cet essai international de phase III inclut au total 120 hommes, tous centres confondus, atteints de dystrophie musculaire de Becker, âgés de 18 à 50 ans, marchant (100 mètres en moins de 3 minutes 30 avec ou sans aide à la mobilité).
- Pourquoi ? En double aveugle contre placebo, l’essai a pour but d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’EDG-5506 (un candidat médicament) en comparaison d’un placebo (un produit ne contenant pas de principe actif), dans la dystrophie musculaire de Becker. L’EDG-5506 a été conçu par le laboratoire Edgewise Therapeutics, pour limiter les lésions musculaires en préservant, lors des contraction du muscle, la sollicitation des myosines dites « rapides », des protéines contractiles présentes dans les fibres musculaires rapides. En limitant leur recrutement, l’EDG-5506 préserve l’intégrité du muscle.
- Quand ? De février 2022 à juin 2026.
- Comment ? L’EDG-5506 est un produit qui se présente sous forme de comprimé à avaler une fois par jour. Comme il s'agit d'un essai en double aveugle contre placebo, certains participants à l’essai reçoivent le candidat médicament, l’EDG-5506 (deux tiers d’entre eux) et les autres (un tiers) reçoivent le placebo (qui se présente de façon identique). Cette répartition se fait au hasard et reste secrète. Le traitement dans le cadre de l’essai dure 18 mois.
- Quel suivi ? Sept visites environ sont prévues au centre investigateur durant l’essai. Le suivi médical comporte des examens cliniques et des prélèvements sanguins pour évaluer la tolérance du produit et ses effets biologiques. Des mesures fonctionnelles sont également effectuées (mesure du temps pour marcher 100 mètres, pour courir 10 mètres, mesure du score NSAA…) ainsi qu’en vie réelle grâce à un dispositif portatif qui mesure les mouvements au quotidien. Il n’y a pas de biopsie musculaire.
- Où ? Cet essai a lieu de France dans quatre centres investigateurs :
- Marseille : Hôpital de la Timone – Pr. Shahram Attarian – (secrétariat : 04 91 38 79 42) (recrutement en cours)
- Nantes : Hôpital Hôtel Dieu - Pr. Yann Péréon (secrétariat : 02 40 08 36 17) (recrutement en cours)
- Nice : CHU - Pr. Sabrina Sacconi (secrétariat : 04 92 03 96 78) (en préparation)
- Paris : Hôpital de la Pitié Salpétrière, Institut de Myologie - Pr. Tanja Stojkovic (secrétariat : 01 42 16 03 81) (en préparation)
Descriptif de l’essai (en anglais)
Etude d'histoire naturelle préalable au GNT-0004 - Financé par l’AFM-Téléthon
- Pour qui ? Cet essai inclut plus de 100 garçons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne âgés de 4 à 9 ans, marchants, sous corticothérapie depuis au moins 3 mois.
- Pourquoi ? Cette étude d'histoire naturelle pour but d’obtenir des données de référence (« baseline ») cliniques, biologiques et d’imagerie par IRM sur l’évolution de la maladie d'au moins 100 garçons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne, âgés de 5 à 9 ans, pendant 6 mois à 3 ans. Elle permet d'identifier des participants à l'essai de thérapie génique microdystrophine du GNT-0004, sous réserve de répondre à ses critères d'inclusion. Généthon est le promoteur de cette étude internationale.
- Quand ? De décembre 2019 à mai 2025.
- Comment ? Aucun produit n’est administré lors de cette étude, qui prévoit des visites régulières au centre investigateur pour réaliser des examens médicaux et des tests évaluant différents paramètres comme la capacité à la marche, la fonction motrice, l’état des muscles, les constantes biologiques sanguines et urinaires…
- Où ? Sept centres en France sont susceptibles d’inclure des garçons dans cette étude :
- Paris : Institut I-Motion (Hôpital Trousseau) - Dr Silvana De Lucia (01 44 73 65 44).
- Lille : Hôpital Jeanne de Flandres, CHU Lille - Dr. Jean-Baptiste Davion (03 20 44 53 25).
- Strasbourg : Hôpital Hautepierre - Pr Vincent Laugel (03 88 12 84 98).
- Brest : CHU Brest - Hôpital Morvan Pôle de la femme, mère et enfant - Dr. Juliette Ropars (02 98 22 38 71 - 36 57)
- Bordeaux : CH Pellegrin Tripode - Dr. Caroline Espil-Taris (05 57 82 02 34).
- Bron : Hôpital Mère Enfant/l’Escale - Dr. Laure Le Goff (04 72 12 95 04 – 04 77 12 76 13).
- Marseille : Hôpital de la Timone - Pr Brigitte Chabrol (04 91 38 68 14).
Descriptif de l’étude (en anglais)
Voir aussi l’essai GNT-004
Ataluren – Registre STRIDE (translecture codons stop, pharmacologie)
- Pour qui ? Ce registre inclut plus de 300 patients atteints de dystrophie musculaire de Duchenne, âgés de 2 ans et plus, ayant une mutation du gène DMD entraînant un codon stop prématuré, et ayant une prescription d’ataluren (Translarna®).
- Pourquoi ? L’ataluren (Translarna®) est un médicament qui permet de passer outre les codons stop du gène DMD. Il a reçu une AMM conditionnelle en Europe pour les personnes atteintes de DMD, dès l’âge de 2 ans, marchants, ayant ce type d’anomalie génétique du gène DMD. L’étude STRIDE a été demandée par l’Agence Européenne des médicaments (EMA) au laboratoire PTC Therapeutics qui a développé ce médicament. Elle permet de suivre sur au moins 5 ans les patients traités au quotidien par l’ataluren dans le cadre de cette AMM conditionnelle et d’en évaluer l’innocuité et l’efficacité à long terme.
- Quand ? De mars 2015 à mai 2025
- Comment ? Les patients sont traités avec 40mg/Kg/jour d’ataluren par voie orale en traitement de routine. L’ataluren est prescrit à l’hôpital par le médecin de la consultation neuromusculaire.
- Quel suivi ? Le suivi médical est effectué à la consultation neuromusculaire dans le cadre des soins courants pour évaluer l’efficacité du médicament, sur la marche, la respiration et le cœur.
- Où ? Toutes les consultations pluridisciplinaires pouvant prescrire l’ataluren peuvent inclure les patients qui y effectuent leur suivi médical et répondent aux critères nécessaire pour être traités par l’ataluren.
Descriptif de l’étude (en anglais)
Information sur l’ataluren (Translarna®) dans nos pages Médicaments
Dernières informations sur l’AMM de l’ataluren dans nos actualités
Registre des dystrophinopathies ou registre DYS (observationnel) - Promu par l’AFM-Téléthon
- Pour qui ? Les personnes atteintes de dystrophinopathies : garçons ou hommes atteints de myopathie de Duchenne ou de Becker ainsi que les femmes, de tout âge, porteuses d'une anomalie génétique du gène DMD et présentant une atteinte qui y est liée (musculaire, cardiaque…).
- Pourquoi ? Le but est de collecter, dans un cadre réglementaire dédié, des données qui pourront être exploitées pour des projets de recherche (pour comprendre comment les dystrophinopathies évoluent en fonction des anomalies génétiques, pour analyser les causes de complications médicales…) ou des essais cliniques (pour contacter des personnes susceptibles de participer à l'essai d'un nouveau candidat médicament). L'accès à et l’utilisation de ces données est contrôlé et sécurisé, selon le cadre réglementaire régissant la protection des données personnelles.
- Quand ? Depuis janvier 2019.
- Comment ? En se rapprochant du médecin à la consultation neuromusculaire qui vous suit, vous ou votre enfant, vous obtiendrez les informations concernant cet outil de collecte et les modalités de recueil de vos données. Celles-ci concernent les informations médicales (cliniques, biologiques, histologiques, électrophysiologiques, thérapeutiques...) obtenues au moment du diagnostic ou à l'occasion d'une consultation de suivi.
- Où ? Ce registre français concerne toutes les consultations pluridisciplinaires en France, sous la responsabilité scientifique du Pr. Isabelle Desguerre, neuropédiatre (Paris, Hôpital Necker). Plus d’une cinquantaine de consultations y ont déjà colligés des données : Angers, Bordeaux, Brest, Créteil (APHP- Henri Mondor), Dijon, Guadeloupe, Garches (APHP - Raymond Poincaré), Grenoble, La Réunion, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Martinique, Montpellier, Nantes, Nice, Paris (APHP - Pitié Salpêtrière et Necker), Reims, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulouse, Tours, Pau…
S’informer sur les entrepôts de données de santésur le site de l’AFM-Téléthon
Bulletin d’information sur le registre DYS à la rubrique « Base documentaire ».
Le coin des essais terminés
- PF-06939926 (fordadistrogene movaparvovec) : ce produit de Thérapie génique microdystrophine développé par le laboratoire Pfizer, a été évalué dans l'essai de phase III CIFFREO chez des garçons de 4 à 7 ans. Il n'a pas fait la preuve de son efficacité sur l'amélioration de la fonction motrice (critère principal) en comparaison d'un placebo, ni sur les critères secondaires (se relever du sol, vitesse pour parcourir 10 mètres..). Le laboratoire a annoncé le 30 juillet 2024 l'arrêt du développement de cette molécule. Les garçons traités dans l'essai par le produit de thérapie génique continuent d'être suivi à long terme par le centre investigateur.
- Pamrevlumab (FG-3019) : cette molécule développée par le laboratoire Fibrogen a été évaluée chez des garçons de plus de 12 ans, non-marchants (Lelantos-1) ainsi que chez les garçons marchants âgés de 6 à 11 ans (Lelantos-2), traités par corticoïdes. Les résultats publiés en octobre 2023 ont montré l’absence d’efficacité du pamrevlumab, signant l’arrêt du développement de ce médicament dans la DMD et la fin des essais, dont ceux en France.
- Tamoxifène : le développement de cette molécule utilisée dans le traitement des cancers du sein et repositionnée dans la DMD a été arrêté faute d’efficacité dans cette maladie selon des résultats publiés en octobre 2023.
- Idébenone : le développement de cet antioxydant a été arrêté en 2020 faute d’efficacité dans la DMD.
- Nebivolol : l’essai Nebidys de phase III soutenu par l’AFM-Téléthon, qui évaluait le nebivolol, un médicament de la classe des bêta-bloquants utilisé dans l’insuffisance cardiaque, est terminé. Les résultats n’ont pas été publiés à ce jour.
- Rimeporide : cette molécule déjà utilisée dans d'autres indications et repositionnée dans la DMD pourrait y être utilisée comme cardioprotecteur. Les résultats d'un essai de phase Ib soutenu par l'AFM-Téléthon montrent qu'il est bien toléré et effectivement actifs pour protéger le coeur.
- Etude BIND 1 et BIND 2 : ces deux études observationnelles portant sur les aspects cognitifs dans les dystrophies musculaires de Duchenne et de Becker et chez les femmes transmettrices sont désormais terminées et les résultats en cours d'analyse.