L'urgence d'une filière industrielle française des biothérapies innovantes
Le 14 juin, Laurence Tiennot-Herment, Présidente de l'AFM-Téléthon et de Généthon, Serge Braun, Directeur scientifique de l'AFM-Téléthon, Frédéric Revah, Directeur général de Généthon et Président d'YposKesi et Alain Lamproye, Directeur général d'YposKesi, ont présenté lors d'une conférence de presse les enjeux économiques, pharmaceutiques et technologiques de la bioproduction.
Une nouvelle révolution médicale, aussi innovante que celles des vaccins et des antibiotiques, se déploie à travers le monde. Elle repose sur une médecine de plus en plus personnalisée et sur les thérapies issues de la connaissance des gènes, en particulier les thérapies génique et cellulaire. Les autorisations de mise sur le marché pour ces traitements se multiplient (Car T cells, thérapie génique…) et la part des investissements réalisés dans ce domaine croît sans cesse (le marché de la thérapie génique a été évalué à 584 millions de dollars en 2016, et est estimé à 4,4 milliards de dollars en 2023).
Dans la compétition internationale, la recherche française est en pointe : elle est à l’origine de nombreuses premières mondiales. Malgré cela, la France accumule les retards dans le développement et l’industrialisation des biothérapies innovantes faute d’une stratégie volontariste et d’investissements à la hauteur de l’enjeu. Un enjeu de santé publique essentiel : l’accès de nos concitoyens aux médicaments les plus innovants à un prix supportable par notre système de santé. A la veille de la réunion du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS - 9 juillet), il est crucial de saisir notre chance de rester l’un des acteurs majeurs de la révolution médicale en cours.