Myasthénie auto-immune : un impact non négligeable sur l’emploi

Publié le
stock_clinique_dossier_afm_telethon.jpg

Les personnes atteintes de myasthénie auto-immune exercent moins souvent que les autres une activité professionnelle. La preuve par deux études récentes.

Aux âges habituels de la vie active, seuls 50% des personnes atteintes de myasthénie auto-immune sont en capacité de travailler, soit près de 25% de moins que la moyenne des Européens de 20 à 64 ans. Ces données sont issues de l’analyse de 19 études parues sur le sujet depuis l’année 2 000. Elles ont rassemblé un total de 3 600 malades de différents pays du monde et âgés, en moyenne, de 48 ans. Leur méta-analyse n’a pas retrouvé de différence significative en fonction de la forme de myasthénie, du sexe, de la durée de la maladie ou encore de l’âge.

Quand les symptômes persistent

En revanche, avoir une myasthénie résistante aux traitements habituels (forme dite « réfractaire ») impacte, sans surprise, la possibilité d’exercer une activité professionnelle comme le démontre une autre étude. Une équipe américaine l’a menée auprès de 825 personnes âgées de 18 à 64 ans, atteintes d’une myasthénie depuis au moins deux ans et inscrites au registre de la Myasthenia Gravis Foundation of America (MGFA). Les malades atteints d’une forme réfractaire sont moins nombreux que ceux atteints d’une forme non réfractaire à exercer une activité à plein temps (23,7% versus 44,5%) ou à temps partiel (7,9% versus 11,4%). Pour autant, ils ne sont pas plus souvent en arrêt de travail.

Sources
Employment in myasthenia gravis : a systematic literature review and meta-analysis.
Guastafierro E1, Tramacere I2, Toppo C et al
Neuroepidemiology. 2020 February

Employment in refractory myasthenia gravis: A Myasthenia Gravis Foundation of America Registry analysis.
Harris L, Aban IB, Xin H, Cutter G
Muscle Nerve. 2019 December