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Lu pour vous 2025 n°5

Publié le
Vignette Actualité - Lu pour vous

Les maladies neuromusculaires d’origine auto-immune sont à l’honneur cette semaine, avec deux publications retenues. L’une porte sur la dermatomyosite juvénile, l’autre sur la myasthénie.

Les facteurs génétiques de la dermatomyosite à l’épreuve de vrais jumeaux

La dermatomyosite juvénile serait d’origine « polyfactorielle » : elle nécessiterait la conjonction de facteurs environnementaux et d’une prédisposition génétique à développer une maladie auto-immune. Dans ce contexte, l’étude de « vrais » jumeaux, issus du même œuf (monozygote) et donc au patrimoine génétique identique, est précieuse. 
Aux États-Unis, trois paires de jumeaux monozygotes, âgés de deux à cinq ans, ont bénéficié notamment d’une batterie de tests. Leur particularité ? Au sein de chaque paire, un jumeau est atteint de dermatomyosite juvénile et l’autre pas. Entre autres différences, l’expression de quatre gènes (KRT14, DCD, COL1A1 et COL3A1) s’est révélée plus importante en cas de maladie qu’en son absence. Or ces gènes jouent un rôle important dans la structure et le fonctionnement de la peau et des tissus de soutien, codant notamment une forme de kératine ou encore le collagène. Reste à valider à plus large échelle leur implication dans la dermatomyosite et à identifier les mécanismes impliqués. 
- Voir le résumé de l’article (en anglais)

L’efgartigimod efficace aussi dans les myasthénies sans anti-RACh ?

La myasthénie auto-immune a bénéficié ces dernières années de nouveaux médicaments. L’efgartigimod (Vyvgart®) en fait partie. Il dispose aujourd’hui d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans les formes avec auto-anticorps anti-RACh uniquement, lorsqu’elles sont réfractaires ou intolérantes aux traitements habituels.
En Italie et en Chine, deux études rétrospectives ont rassemblé un total de 27 personnes atteintes de myasthénie avec anti-MuSK, anti-LRP4 ou sans auto-anticorps. Les participants de l’étude chinoise ont reçu un cycle unique de perfusions d’efgartigimod, suivi d’immunosuppresseurs (tacrolimus, rituximab...) en traitement d’entretien. Après trois mois, sept patients sur 10 montraient une absence de symptômes ou de limitations fonctionnelles liés à la myasthénie, avec persistance toutefois d’une faiblesse de quelques muscles. Aucun participant n’a eu besoin de traitement additionnel de type immunoglobulines ou échanges plasmatiques. Deux seulement ont nécessité un deuxième cycle d’efgartigimod. 
Dans l’étude italienne, l’efgartigimod constituait le cœur du traitement : les participants ont reçu de trois à cinq cycles de ce médicament par an, selon l’évolution de leurs symptômes. Là encore, l’amélioration a été significative et la maladie n’a nécessité aucune nouvelle hospitalisation (versus 46 % des patients hospitalisés dans les deux ans précédant le début de l’efgartigimod) et aucun traitement additionnel (versus 70 %). 
Si ces deux études n’ont pas valeur d’essai clinique, elles laissent cependant entrevoir une possibilité d’élargir à l’avenir les indications de ce médicament, et d’autres.
- Voir le résumé des articles sur l’étude conduite en Chine et sur celle menée en Italie (en anglais)

Pour aller plus loin

Avancées 2024 dans les myopathies inflammatoires
Télécharger la version PDF (PDF - 1.4 Mo)
Avancées 2024 dans la myasthénie auto-immune
Télécharger la version PDF (PDF - 1.46 Mo)