Chien d’assistance, un renfort (et un réconfort) au quotidien
Formé pour aider les personnes en situation de handicap dans la vie de tous les jours, le chien d’assistance contribue à maintenir voire améliorer l’autonomie, favorise l’indépendance et encourage l’insertion sociale. C’est aussi un vrai soutien moral et affectif !
Pour qui ?
Un chien d’assistance pour personne à mobilité réduite a reçu une éducation spécifique qui lui permet d’aider un enfant ou un adulte en situation de handicap moteur, notamment en fauteuil roulant, à dépasser les limites de mobilité que sa maladie lui impose et à optimiser son autonomie.
D’autres chiens sont éduqués pour aider à surmonter d’autres types de handicaps : mental ou psychique (autisme, stress post-traumatique, phobie sociale…), déficience visuelle (chien guide) ou auditive (chien écouteur), maladies chroniques à risque de crises ou de décompensation aiguë (épilepsie, diabète).
Tous ces chiens ont en commun de porter lorsqu’ils travaillent un harnais ou un dossard qui mentionne leur rôle. Les chiens d’assistance sont reconnaissables aux sacoches ou au dossard bleu et jaune qu’ils ont sur le dos.
Pour quoi faire ?
L’éducation d’un chien d’assistance dure environ deux ans, en famille d’accueil puis en Centre Handi’Chiens, l’association qui en France forme ces aides animalières. Durant son parcours éducatif, le chien (très souvent un labrador ou un golden retriever) se sociabilise. Il apprend les « bonnes manières » et à garder un comportement adapté en toutes circonstances (ne pas aboyer de façon inopinée, rester calme y compris en présence de ses congénères, maintenir une position donnée…). Le chien d’assistance maitrise in fine une cinquantaine de commandes. Outre l’exécution des ordres de base (assis, debout, au pied…), il peut :
- aller chercher et rapporter un objet (lunettes, clés, carte de crédit, télécommande, téléphone...) sans l’abimer,
- ouvrir et fermer un tiroir ou une porte (entrée, placard),
- aider au paiement dans les magasins (par exemple en posant sur le comptoir le porte-monnaie et en le récupérant),
- aboyer sur commande pour prévenir les proches,
- aider à la traction d’un fauteuil roulant manuel...
Une aide « technique » mais pas seulement
La personne à qui le chien d’assistance est confié au terme de son éducation peut réaliser grâce à lui, à son domicile et à l’extérieur, des actions qu’il lui serait très compliqué voire impossible d’accomplir sans. Le chien réduit ainsi la dépendance, facilite le quotidien et améliore la qualité de vie. Il favorise les sorties et les interactions sociales. C’est aussi un solide soutien moral qui rassure et aide à mieux surmonter le handicap sur le plan pratique et physique, mais aussi psychique.
Tout-terrain
La loi autorise le chien d’assistance à accompagner, sans muselière et gratuitement, la personne qu’il assiste dans tous les moyens de transports (en commun, taxis) et les lieux ouverts au public : à l’école, au travail, dans les magasins, restaurants, cinémas, parc d’attraction, salles de concert, hôpitaux (hors chambres et salles de soins)...Tout refus d’accès constitue un délit passible d’une amende qui peut aller jusqu’à 450 euros.
Combien ça coûte ?
L’association Handi’Chiens fonctionne grâce à la générosité du public. L’éducation d’un chien d’assistance lui coûte en moyenne 17 500 euros mais elle le remet gratuitement à son bénéficiaire. À charge pour ce dernier de payer ensuite les frais de nourriture, de soins vétérinaires, d’assurance… tout au long de la vie du chien. De même, le stage initial de deux semaines est payant : environ 30€ par jour et par personne (pension complète).
À noter
Le chien d’assistance reste la propriété de l'association qui l’a éduqué jusqu’à sa retraite. La personne qui bénéficie de cette aide animalière est considérée comme sa « référente » ou son « référent » et reçoit des visites régulière d’éducateurs canins d’Handi’Chiens, pour s’assurer que tout va bien. Au moment de sa mise à la retraite, le chien peut être confiée à sa ou son référent ou à une autre famille
©Jean-Yves Seguy / AFM-Téléthon
Une aide financière prévue par la loi
La prestation de compensation du handicap (PCH) prévoit un volet « aide animalière » destiné à couvrir les frais d’entretien de l’animal. Au 1er juin 2024, cette aide financière est plafonnée à 6 000 euros par période de 10 ans, soit 50 euros par mois en cas de versement mensuel.
Pour en bénéficier, il faut que le chien d’assistance ait été éduqué dans une structure labellisée par des éducateurs qualifiés.
Pour son volet aide animalière comme pour tous les autres, la demande de PCH est à déposer auprès de la Maison départementale maison départementale des personnes handicapées (MDPH) dont dépend le lieu de résidence.
Comment accueillir un chien d’assistance ?
Recevoir un chien d’assistance présente beaucoup d’avantages mais c’est aussi un engagement important, et pas seulement sur le plan financier. Il vous revient de lui offrir de bonnes conditions de vie, de subvenir à ses besoins, d’en prendre soin, d’entretenir son éducation… et ce pendant une bonne dizaine d’années. Il faut bien mesurer ces contraintes avant d’entamer toute démarche.
Bon à savoir
Contacter l’association Handi’Chiens
Par mail : contact@handichiens.org
Via son site Internet : https://handichiens.org/
Par téléphone : 01 45 86 58 88