Vaccination contre la Covid-19 : vos questions, nos réponses
Retrouvez sur cette page les dernières actualités et les réponses à vos interrogations sur la vaccination contre la Covid-19 pour les malades neuromusculaires.
- La synthèse de l’AFM-Téléthon et son conseil scientifique
- Les recommandations de Filnemus sur la vaccination (mise à jour du 15/12/2021)
- La liste des maladies rares justifiant une vaccination en très haute priorité (mise à jour du 11/03/2021)
- Le muscle, partenaire essentiel de la vaccination, par l'Institut de Myologie et l'AFM-Téléthon
- La Foire aux questions du ministère de la santé sur la vaccination Covid
- Point sur la situation de la vaccination en France
- Vaccination contre la Covid-19 recommandée pour toutes personnes atteintes de maladies neuromusculaires (14/02/2021)
- Replay de la visio-conférence sur "maladies neuromusculaires et covid-19" du 12 avril 2021
- La vaccination contre la Covid-19 ouverte à tous les enfants de 12 ans et plus (15/01/2021)
- Covid-19 et obligation vaccinale pour les particuliers employeurs (16/07/2021)
- Une prise de sang recommandée après la vaccination dans certains cas (07/09/2021)
- Maladies neuromusculaires et Covid : les leçons de la première vague (15/11/2021)
- Vaccin Covid-19 : un muscle atrophié n’empêche pas l’efficacité (03/02/2022)
- Myosite et myasthénie : le point sur les traitements par anticorps anti-Covid-19 (03/02/2022)
- Covid-19 : des masques FFP2 gratuits en pharmacie, sous certaines conditions°(11/02/2022)
- Un deuxième rappel pour les 18-60 ans à risque et leurs aides à domicile (29/07/2022)
Depuis le début de la pandémie, la façon de soigner les personnes atteintes de la Covid-19 a fait de grands progrès. Néanmoins nous ne disposons pas, à ce jour, de traitements efficaces pour guérir de façon certaine la maladie et en particulier ses formes graves. Dans ce contexte, comme l’expliquait le Pr Alain Fischer, Président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale contre la Covid-19, dès avril 2021 « la vaccination est la mesure la plus importante pour voir la lumière au bout du tunnel de cette pandémie », les vaccins contre la Covid-19 disponibles en France étant « parmi les plus efficaces que l’on connaisse de l’histoire des vaccins ».
La vaccination contre la Covid-19 est recommandée aux personnes atteintes de maladie neuromusculaire, sauf contre-indications mais elles sont exceptionnelles et non rien de spécifiques.
Pour en savoir plus, voir les recommandations de Filnemus, la filière des maladies rares neuromusculaires.
Revoir la conférence "Covid-19 et maladies neuromusculaires" avec le professeur Alain Fischer :
Les adultes puis les enfants atteints de maladies neuromusculaires ont fait partie des personnes prioritaires qui ont pu bénéficier parmi les premiers de la vaccination contre la Covid-19. Elle est aujourd’hui largement ouverte à la population, sans critère restrictif lié à l’état de santé ou à la profession.
Hors contre-indication, toute personne âgée de 5 ans ou plus peut désormais se faire vacciner contre la Covid-19, y compris les femmes enceintes et ce dès le premier trimestre de grossesse.
La vaccination contre la Covid-19 est ouverte à tous les enfants à partir de l’âge de 5 ans depuis fin 2021. L’accord d’un seul parent suffit désormais. L’injection du vaccin peut avoir lieu en cabinet (médecin, infirmier, sage-femme), en pharmacie, dans un centre de vaccination ou à domicile. Elle est précédée d’un entretien pour éliminer une contre-indication. Entre 5 et 11 ans, c’est une forme pédiatrique du vaccin Pfizer qui est administré, trois fois moins dosée que sa forme adulte.
Pour en savoir plus
Fiche pratique Vaccination des enfants et adolescents de 5 à 17 ans de l’Assurance maladie
Foire aux questions du ministère de la santé et de la prévention pour la vaccination des 5- 11 ans
La vaccination contre la Covid-19 comporte 2 injections, espacées de 3 à 4 semaines selon le vaccin. Cette primovaccination doit être suivie d’un 1er rappel pour toute personne âgée de 12 ans ou plus, quel que soit son état de santé, et d’un 2e rappel pour les plus vulnérables au Covid-19 et les soignants.
En pratique, sont éligibles au 2e rappel à ce jour :
- les personnes âgées de 18 à 60 ans à risque de développer une forme grave de l’infection en raison de leur état de santé (comorbidités),
- les personnes immunodéprimées à partir de l’âge de 12 ans,
- les proches des personnes immunodéprimées ou vulnérables, c’est-à-dire qui vivent avec ou sont en contact rapprochés avec,
- les femmes enceintes dès le premier trimestre,
- les personnes de 60 ans et plus quel que soit leur état de santé,
- les professionnels de santé, salariés des secteurs de la santé et du médico-social, aides à domicile intervenant auprès de personnes vulnérables, professionnels du transport sanitaire et pompiers.
Le 2e rappel doit être fait dès 3 mois ou dès 6 mois après le 1er rappel, selon l’âge et l’état de santé (immunodépression, Covid-19 depuis le 1er rappel). Pour définir à quel moment précisément, posez la question à votre médecin ou à votre pharmacien.
À noter que certaines personnes fortement immunodéprimées, en raison par exemple d’un traitement immunosuppresseur pour une myosite ou une myasthénie auto-immune, ont pu recevoir davantage d’injections de vaccins contre la Covid-19 pour parvenir à produire un taux d’anticorps anti-Protéine S suffisant à une protection efficace contre le SARS-CoV-2.
Quel que soit le type de vaccin reçu initialement, le rappel de vaccin sera réalisé sauf exception avec un vaccin à ARNm, Pfizer (avant l’âge de 30 ans) ou Moderna. Les modalités de prise de rendez-vous sont les mêmes que pour les doses précédentes.
Pour aller plus loin :
Le rappel : pour qui et quand ?
Deuxième rappel vaccinal contre le COVID-19 : élargissement de l’éligibilité et maintien de la mobilisation durant la période estivale
Extension du deuxième rappel de vaccination contre le Covid-19 aux professionnels du secteur de la santé et du médico-social.
L’immunité que confère les vaccins contre le Covid-19 tend à diminuer au fil des mois après la primovaccination, en particulier face à certains variants. Recevoir un rappel renforce cette protection. C’est particulièrement important pour les personnes à risque de forme grave de l’infection, en raison de leur état de santé et/ou de leur âge, alors que le virus responsable de la Covid-19 continue à circuler à des niveaux élevés en France notamment.
Comme le précisait la Haute Autorité de Santé dans un avis mis à jour en avril 2022, « les études récentes montrent une baisse de l’efficacité progressive à partir du 3ème mois de tous les vaccins, vis à vis de l’infection et des formes symptomatiques, l’efficacité contre les formes graves restant à un niveau relativement élevé, quel que soit le vaccin administré. Cependant, l’administration d’une dose de rappel permet une réduction de 90 % de la mortalité associée à la Covid-19 comparativement aux adultes n’ayant pas eu de rappel ».
Oui car il est tout à fait possible de contracter l’infection une deuxième fois, et d’en faire alors une forme grave. Toutefois, avoir déjà eu la Covid-19 peut amener à réduire le nombre total de doses nécessaires et/ou à modifier le délai entre deux injections. Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
On peut prendre rendez-vous sur les sites internet Sante.fr ou Doctolib.fr ou encore contacter son médecin traitant, son pharmacien, son infirmière... En cas de difficulté, on peut composer le 0 800 009 110 (numéro vert national, 7 jours/7 de 06h à 22h) pour obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.
La vaccination est possible dans les centres de vaccination ainsi que, dans certains cas, dans les structures de soins (hôpital notamment), chez le médecin traitant. Les pharmaciens et les infirmiers libéraux notamment peuvent également administrer les vaccins contre la Covid-19 en ville.
Les transports pour se rendre dans une pharmacie, un cabinet médical ou paramédical, ou un centre de vaccination contre la Covid-19 sont intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie et sans avance de frais pour :
- les personnes se trouvant dans l'incapacité de se déplacer seules,
- en cas de transport par ambulance, véhicule sanitaire léger (VSL) ou taxi entre le domicile et le site de vaccination contre le SARS-CoV-2 le plus proche.
La prise en charge n’est pas soumise à entente préalable. Elle n’est possible que si un médecin a prescrit au préalable le transport, précisé son mode (ambulance, VSL ou taxi) et respecté le référentiel règlementaire habituel.
La filière des maladies rares neuromusculaires Filnemus ne voit pas de contre-indication spécifique à l’utilisation des vaccins contre la Covid-19 actuellement disponibles chez les patients neuromusculaires, y compris ceux sous médicaments immunosuppresseurs.
La myasthénie et les myopathies inflammatoires sont susceptibles d’être traitées par des corticoïdes et/ou des immunosuppresseurs. Ces médicaments contre-indiquent les vaccins dits « vivants atténués », mais pas les autres vaccins et notamment ceux à ARN messager (comme le vaccin anti-Covid-19 des laboratoire Pfizer et Moderna).
Selon les recommandations émises par FILNEMUS, les vaccins (en général) sont aussi bien tolérés chez les personnes atteintes de maladies neuromusculaires que dans la population générale. Toutefois dans la myasthénie auto-immune, il est rapporté par certaines personnes une aggravation transitoire et modérée de leurs symptômes, laquelle ne remet pas en question l’intérêt de la vaccination.
Afin de mieux connaitre les effets des vaccins contre le Covid-19 en cas de maladie neuromusculaire, et notamment la myasthénie ou de myosite, la filière Filnemus a créé l’Observatoire Va-C-Nemus en mars 2021.
Pour en savoir plus sur Va-C-Nemus, suivez le lien.
« En complément de la vaccination, levier le plus efficace pour éviter les formes sévères, des traitements médicamenteux sont désormais validés pour apporter une solution complémentaire aux personnes les plus vulnérables » précisait la Haute Autorité de Santé (HAS) dans un communiqué de presse du 21 janvier 2022.
À ce jour, deux types de médicaments peuvent être administrés aux personnes les plus vulnérables et qui ont contracté très récemment la Covid-19, pour limiter le risque qu’elles développent une forme sévère de la maladie (hospitalisation, décès) : des antiviraux et des anticorps anti-protéine S.
- Le Paxlovid® associe deux antiviraux, le ritonavir (déjà utilisé pour traiter le Sida) et le nirmatrelvir, dans l’objectif de bloquer la multiplication du coronavirus responsable de la Covid-19 (SARS-CoV-2) et donc de freiner la maladie.
Autorisé en France depuis janvier 2022, le Paxlovid® se présente sous forme de comprimés et peut être prescrit par un médecin généraliste. La Haute Autorité de Santé (HAS) rappelle qu’il « n'est pas destiné à être utilisé comme substitut à la vaccination contre le SARS-CoV-2 » et précise ses indications : le traitement de la Covid-19 dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes, chez les adultes ne nécessitant pas d’oxygénothérapie et à risque élevé d’évolution vers une forme grave de la Covid-19. Il s’agit par exemple des personnes sévèrement immunodéprimées, ou atteintes d’une maladie neuromusculaire (neuropathie, myopathie) avec insuffisance respiratoire (CVF < 70%) ou à une insuffisance cardiaque.
Attention, le Paxlovid® a des contre-indications (insuffisance rénale, hépatique…) et il peut interférer avec de nombreux autres médicaments (certains antidouleurs, des médicaments contre les troubles du rythme cardiaque, des somnifères...).
- Des anticorps monoclonaux produits en laboratoire par des cellules en culture et dirigés contre la protéine Spike (ou S) du SARS-CoV-2. Ils se fixent à sa surface pour l’empêcher de pénétrer dans les cellules et de s’y multiplier.
À ce jour, trois médicaments à base d’anticorps monoclonaux anti-protéine S ont reçu une autorisation des autorités de santé en France : Ronapreve®, Evusheld® et Xevudy®. Ils sont administrés en perfusion ou en injection intramusculaire, sur prescription d’un médecin hospitalier.
Leurs indications évoluent avec la pandémie et les variants en circulation. Les trois sont actuellement indiqués pour limiter le risque de forme sévère de la Covid-19, chez les personnes qui ont contracté très récemment cette infection, sont à très haut risque de Covid-19 sévère et soit n’ont pas développé d’immunité en dépit d’une vaccination complète, soit ne sont pas éligibles à cette vaccination.
En pratique sont notamment concernées les personnes immunodéprimées, en raison par exemple d’un traitement comme le rituximab ou les corticoïdes à forte doses.
Pour en savoir plus
Myosite et myasthénie : le point sur les traitements par anticorps anti-Covid-19
Au 1er août 2022, cinq vaccins sont autorisés en France : Pfizer-BioNTech (Comirnaty®), Moderna (Spikevax®), AstraZeneca (Vaxzevria®), Janssen (Jcovden®) et Novavax (Nuvaxovid®).
Les produits de Pfizer et de Moderna possèdent le même mode d’action : ils utilisent un ARN messager (ARNm). Les vaccins de Janssen et d’AstraZeneca utilisent pour leur part un vecteur adénoviral pour transporter le gène codant la protéine Spike. Le vaccin de Novavax repose sur une technologie « classique » (protéine du virus avec adjuvant). Tous s’injectent en intramusculaire, de préférence dans le muscle deltoïde, au niveau de l’épaule.
Depuis le début de la campagne de vaccination, les vaccins Pfizer et Moderna se sont progressivement substitués au vaccin Astra Zeneca, qui n’est à ce jour plus utilisé en France. De même, la Haute Autorité de Santé a recommandé en février 2022 de suspendre l’utilisation du vaccin Janssen par principe de précaution, dans l’attente des conclusions de l’Agence européenne du médicament sur d’éventuels effets indésirables cardiaques. Seules exceptions à cette suspension : les personnes de 55 ans et plus à risque de forme sévère de Covid-19 et qui présentent une contre-indication à l’administration d’un vaccin à ARN messager.
Le vaccin administré dépend de l’âge et de l’état de santé. La Haute Autorité de santé (HAS) recommande de privilégier les vaccins à ARNm (c’est-à-dire Pfizer ou Moderna) pour la primo-vaccination et les rappels : « ils sont très efficaces, leur immunogénicité (la réponse immunitaire contre le virus) est meilleure que celle des vaccins à adénovirus en rappel et le recul sur leur utilisation est significatif ».
Pour ceux qui « ne souhaitent ou ne peuvent recevoir ce type de vaccins », le vaccin de Novavax représente une option supplémentaire.
Pour en savoir plus
Quel vaccin selon ma situation ?
La Haute Autorité de santé recommande depuis juin 2021 de pratiquer un test Covid avant la vaccination dans deux situations :
- si vous êtes personne contact ou avez des symptômes évocateurs de Covid-19 : la réalisation d’un test PCR permet de confirmer ou d’éliminer l’infection ;
- pour savoir si vous avez déjà eu la Covid-19 ou non : un test sérologique rapide (TROD) peut être proposé juste avant la première injection de vaccin. En cas de résultat positif, une seule dose de vaccin suffira, sauf si vous prenez certains médicaments immunosuppresseurs.
La HAS recommande également, depuis décembre 2021, de proposer un TROD aux enfants âgés de 5 à 11 ans qui vont se faire vacciner et n’ont pas déjà eu un test (PCR, antigénique ou sérologique) positif. Si le TROD est positif, une seule dose de vaccin suffit. S’il est négatif, ce sera deux doses.
L'ARN messager (ou ARNm) est une copie temporaire d'une région d’ADN correspondant à un gène, qui code la synthèse d'une protéine donnée. Un vaccin à ARNm contient un ARN messager synthétisé en laboratoire. Il entraine la fabrication d’une protéine constitutive du microbe contre lequel on cherche à se protéger. Cette protéine en elle-même ne risque pas de rendre malade, mais elle entraine l’organisme (système immunitaire) à lutter contre le microbe.
À lire aussi : notre page consacrée à l’ARN messager
Dans les vaccins Pfizer et Moderna, l’ARNm code la synthèse d’un morceau de la protéine de spicule (S ou spike) du coronavirus responsable de Covid-19, le SARS-CoV-2. Présente à sa surface, elle lui permet de s’accrocher aux cellules pour les infecter.
« L’ARNm est injecté par voie intramusculaire. Comme il s’agit d’une molécule très fragile, seul un petit nombre de cellules du muscle ayant reçu l’injection va l’incorporer. C’est suffisant pour amener la cellule à fabriquer un peu de protéine S, explique Serge Braun, directeur scientifique de l’AFM-Téléthon. Il s’agit d’une protéine étrangère à l’organisme. Le système immunitaire va donc très vite la détecter et produire des anticorps neutralisants, dirigés contre elle. Si plus tard la personne vaccinée entre en contact avec le coronavirus, l’organisme la neutralisera grâce à ces anticorps ». Contrairement à d’autres, les vaccins à ARNm ne contiennent ni protéine d’œuf, ni adjuvant, ni conservateur.
Pour en savoir plus, revoir la conférence avec le Pr Fischer en replay
L’information génétique portée par l’ARNm ne s’intègre pas au génome car cet acide nucléïque ne peut pas entrer dans le noyau des cellules, lequel contient le code génétique des cellules sous forme d’ADN. L’ARNm qui code la protéine S reste dans le cytoplasme des cellules. Et il s’agit d’une instruction génétique très transitoire : les quelques cellules qui l’intègrent le détruisent en quelques heures à quelques jours !
Bien que nouvelles, ces technologies ont été déjà évaluées contre d’autres agents pathogènes comme les virus Zika, de la Dengue et Ebola. L’ARN messager a déjà été évalué dans des essais contre le cancer ou certaines maladies rares. Les doses utilisées dans ces indications ont été beaucoup plus élevées que pour le vaccin Covid (plusieurs milliers de fois supérieures) et elles n’ont pas engendré d’effets secondaires graves.
L’ARNm du vaccin est neutre d’un point de vue immunologique ; il ne provoque pas de réaction de rejet.
Non seulement on pourrait le réinjecter autant de fois que l’on veut, mais il ne compromet pas du tout l’injection d’autres thérapies géniques à base d’ARN ou sous toute autre forme. Cette question se poserait en revanche pour des vaccins à vecteur viraux, mais les vecteurs vaccinaux actuellement utilisés ou développés ne sont pas les mêmes que ceux utilisés en thérapie génique des maladies neuromusculaires.
Dans ces vaccins, le gène codant la protéine Spike est inséré au génome d’un virus qui sert à le transporter (vecteur viral), en l’occurrence un adénovirus inactivé. Il est incapable de se multiplier. Après son administration, les cellules musculaires produisent la protéine S, ce qui stimule la réponse immunitaire.
Il contient des protéines Spike (produites par des cellules en culture) associées à un adjuvant, le Matrix M, composé d’une substance (saponine) extraite du bois de Panama et de graisses (cholestérol, phospholipides).
D’autre vaccins plus anciens (coqueluche, hépatite B ...) reposent sur la même association, d’une protéine d’un microbe et d’un adjuvant pour améliorer la réponse immunitaire.
Le vaccin contre la Covid-19 de Novavax peut être injecté à partir de l’âge de 18 ans, en primovaccination (première et deuxième doses). Le 1er août 2022, son usage n’était pas encore recommandé pour les rappels ni chez les femmes enceintes.
Pour en savoir plus :
Voir l’avis de la Haute Autorité de Santé sur la place du vaccin de Novavax
Il n’existe peu de données spécifiques aux malades neuromusculaires. Pour la filière Filnemus, le niveau d’efficacité reste donc à définir de façon précise dans cette population, notamment chez les personnes qui prennent un traitement immunosuppresseur. C’est l’un des enjeux de l’Observatoire Va-C-Nemus, ouvert à toute personne âgée de plus de 18 ans et atteinte d’une maladie neuromusculaire, qu’elle souhaite se faire vacciner contre la Covid-19 ou non.
Comme pour tout vaccin, il existe des effets secondaires locaux et généraux : douleur au point d’injection, fatigue, fièvre... Ils sont bénins et temporaires. « Ces effets sont plus fréquents chez les personnes jeunes et lors de la seconde injection des vaccins de Pfizer et Moderna » précise les experts de la filière Filnemus. Pour les limiter, on peut prendre du paracétamol avant l’injection, et éventuellement 6 heures après (dans la limite de 4g maximum par 24 h).
Quant aux effets indésirables graves, ils sont très rares avec les vaccins actuellement disponibles.
Voir les recommandations de Filnemus
Les vaccins à ARNm (Pfizer et Moderna) « peuvent, de façon exceptionnelle, dans environ 1 cas sur 100 000, provoquer des chocs anaphylactiques. Dans l’immense majorité des cas, il est possible détecter avant les personnes à risque : elles ont des antécédents de choc anaphylactique à l’égard d’autres médicaments » indique le Pr Fischer. En revanche les allergies « classiques, de type œdème de Quincke, eczéma, asthme, ne sont absolument pas des contre-indications à ces vaccins ».
Les vaccins actuels sont contre-indiqués chez les personnes ayant présenté une hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Pour la Haute Autorité de Santé, « les personnes ayant déjà fait une réaction sévère après un vaccin ou un traitement injectable devront le signaler au médecin traitant et être orientées vers un allergologue ». En revanche, ceux « présentant une allergie respiratoire (pollens, acariens…), alimentaire, médicamenteuse ou au venin d’hyménoptères (abeille, guêpe, frelon), y compris dans leurs formes sévères peuvent être vaccinés avec l’environnement adéquat permettant la prise en charge d’une réaction allergique ».
La Fédération française d’allergologie (FFAL) confirme que « le fait d’être allergique n’est pas une contre-indication à la vaccination contre la Covid-19 ».
Je suis allergique (quel que soit le niveau de sévérité) ‒ Alimentaire ‒ Respiratoire ‒ À un traitement médicamenteux par voie orale | Vaccination possible |
J’ai déjà fait une réaction allergique sévère à un autre vaccin, à un traitement injectable ou à un médicament non identifié | Consultation d’un allergologue avant vaccination |
J’ai fait une réaction allergique sévère après la première injection du vaccin anti-COVID | Pas de vaccination |
D’après le communiqué de presse de la Fédération Française d’allergologie « Vous faites partie des 30 % de personnes allergiques en France ? N’ayez pas peur de vous faire vacciner ! »
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
•la foire aux questions sur la vaccination contre la Covid-29 et les allergies de la FFAL
•les recommandations françaises sur la conduite à tenir en cas d’allergie de la FFAL
Au 1er août 2022, les problèmes de santé qui contre-indiquent la vaccination anti Covid-19 sont :
- l’allergie à l'un des composants du vaccin (polyéthylène-glycols en particulier) ou aux polysorbates ;
- une réaction anaphylactique au moins de grade 2 (baisse de la tension artérielle, toux ou difficultés à respirer…) à une première injection du vaccin, après expertise d’un allergologue ;
- des épisodes de syndrome de fuite capillaire (pour les vaccins Janssen et AstraZeneca) ;
- un syndrome thrombotique et thrombocytopénique après vaccin AstraZeneca ;
- une recommandation médicale de ne pas commencer la vaccination (1ère dose) après une myocardite, une myo-péricardite ou un syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS), provoqué par la Covid-19 ;
- une recommandation établie après concertation médicale pluridisciplinaire de ne pas effectuer la 2ème dose de vaccin suite à la survenue d'un effet indésirable d'intensité sévère ou grave attribué à la première dose (une myocardite, un syndrome de Guillain-Barré...) ;
- la Fibrodysplasie Ossifiante Progressive (FOP) sans atteinte respiratoire, une contre-indication décidée par le Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale en septembre 2021 ;
- d’autres maladies très rares, à condition d’avoir obtenu une recommandation de ne pas initier la vaccination contre la Covid-19 établie par un Centre de Référence ou un Centre de Compétence Maladies Rares, après concertation médicale pluridisciplinaire (avis collégial).
À cette liste s’ajoutent deux contre-indications temporaires :
- une myocardite ou une péricardites survenue avant la vaccination et toujours évolutive ;
- un traitement par des anticorps monoclonaux anti-SARS-CoV-2.
Pour en savoir plus
Décret du 29 octobre modifiant la liste de contre-indications à la vaccination anti Covid-19
Avis du 9 septembre 2021 du Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale concernant la FOP
Les personnes qui présentent une contre-indication reconnue à la vaccination peuvent obtenir un certificat de contre-indication vaccinale. Pour ce faire, un médecin doit remplir un formulaire dédié accessible sur le site de l’Assurance ma-ladie.
Pour en savoir plus
Courrier de la Direction générale de la santé du 3 novembre 2021 qui précise les contre-indications et la marche à suivre
Selon les premiers résultats de l’Observatoire Va-C-Nemus, sur 584 adultes atteints de maladie neuromusculaire, aucun des 350 participants vaccinés n’a déclaré d’effet secondaire grave. Dans le détail, les effets indésirables rapportés sont bénins (douleur au point d’injection, fatigue, maux de tête...) et peu fréquents, survenus « chez moins du tiers des personnes vaccinées avec le vaccin Pfizer et moins de 25% des vaccinés de plus de 55 ans avec l’AstraZeneca » souligne le Dr Guilhem Solé, investigateur principal de l’étude Va-C-Nemus.
Pour en savoir plus, voir la Newsletter n°2 de l’Observatoire Va-C-Nemus avec les premiers résultats
Le vaccin ne puise pas dans les réserves musculaires. Le volume injecté est très faible et très localisé (il va occuper un volume minime du muscle injecté). Il n’y a donc aucun danger, même pour des malades très diminués musculairement.
Non. Il n’y a d’aluminium dans aucun des vaccins contre la Covid-19 disponibles en France à ce jour.
Selon la HAS, « la vaccination n’est pas contre-indiquée chez les patients sous anticoagulants ou ayant un trouble de l’hémostase en prenant les précautions nécessaires ». La vaccination par voie intramusculaire est possible sous anticoagulation efficace (INR dans la cible thérapeutique) à conditions de respecter certaines précautions : « injecter dans le muscle deltoïde, recourir à une aiguille de petit calibre, exercer une pression ferme au point d’injection sans masser ni frotter pendant au moins 2 minutes ».
Consulter l’avis de la HAS
Le vaccin doit être injecté dans un muscle (de préférence le deltoïde, dans l’épaule) afin que l’ARN ou l'ADN vaccinal pénètre dans les cellules du muscle (myocytes, cellules dendritiques…) et soit traduit dans leur cytoplasme en protéine S.
« Si l’on raisonne sur le plan théorique, ce qui est important n’est pas le muscle en lui-même mais les cellules du système immunitaire qui vont migrer, suite à l’injection, dans le muscle et capter le matériel génétique permettant la production de la protéine S, puis l’immunisation, précise le Pr Fischer. Dès lors, même si le muscle est hypotrophié pour une raison ou une autre, en principe la vaccination doit rester efficace ».
La filière Filnemus conduit des travaux de recherche pour le démontrer. « Nous sommes en train de mener une étude pour vérifier la production d’anticorps neutralisants chez les patients vaccinés qui ont une atteinte musculaire sévère et ainsi savoir si les vaccins sont aussi efficaces dans cette population » détaille Dr Guilhem Solé, membre du comité de pilotage de Filnemus.
Pour en savoir plus
Vaccin Covid-19 : un muscle atrophié n’empêche pas l’efficacité
« À ce jour, il reste nécessaire de maintenir tous les gestes barrières : port du masque, lavage des mains, etc., pour deux raisons : la circulation du virus dans le pays est encore très élevée, et la vaccination est très efficace mais n’est pas parfaite, explique le Pr Fischer. Il existe un risque résiduel, qui justifie de faire attention »