L'AFM-Téléthon et le comité de la charte
L’AFM-Téléthon a démissionné de cette association pour marquer son désaccord sur la qualité des contrôles exercés dans le cadre du label « Don en confiance ». Rappel des faits.
Dans les commentaires publiés sur le web, certains internautes croient savoir que l’AFM-Téléthon aurait été exclu du Comité de la charte en mai 2000. En réalité, c’est bien l’AFM-Téléthon qui a démissionné le 7 avril 2000 de cette association. Ce départ marquait un grave désaccord sur la qualité des contrôles exercés dans le cadre du label « Don en confiance ».
- En 1989, l’AFM-Téléthon participe à la création du Comité de la charte, un nouveau club de réflexion qui réunit plusieurs associations de solidarité.
- Progressivement, le Comité de la Charte se transforme en organisme d’agrément qui décerne un label « Don en confiance ». Les contrôles étaient réalisés par des censeurs bénévoles– dont l’amateurisme sur des questions de gestion et de bonne gouvernance posait de graves questions.
- Faute de pouvoir garantir la rigueur des contrôles exercés, l’AFM-Téléthon n’a jamais utilisé le label qui lui est décerné. Après avoir tenté d’obtenir, en vain, la mise en place de processus de contrôles plus rigoureux, l’AFM-Téléthon quitte le Comité de la charte le 7 avril 2000.
- Dans le même temps, l’AFM-Téléthon fait auditer ses comptes et l’ensemble de ses bilans annuels auprès du cabinet d’audit Andersen. Cet audit est rendu public par l’AFM-Téléthon.
- Depuis 2001, sur demande de l’AFM-Téléthon, le bureau Véritas vérifie la conformité des procédures de l’AFM-Téléthon avec un référentiel spécifique au monde associatif. L’AFM-Téléthon bénéficie depuis 2001 d’une certification de services (comme les grandes entreprises).
En savoir plus : Référentiel de certification de services, Bureau Veritas
- Le 25 Mai 2000 , soit plus d’un mois après la démission officielle de l’AFM-Téléthon du Comité de la charte, un communiqué de presse signé par le Comité de la Charte annonce à tort l’exclusion de l’AFM-Téléthon.
- Navrée de cette manœuvre, l’AFM-Téléthon rappelle que c’est bien la superficialité des expertises proposées par le Comité de la Charte, sa lourdeur d’intervention, la légèreté de contrôles financiers qui ne mesuraient pas l’efficacité des actions engagées, qui l’ont conduite à prendre ses distances avec une association dont le label risquait d’induire les donateurs en erreur.
L’AFM-Téléthon, pionnière dans le monde associatif en matière de transparence et de procédures de contrôles des comptes, a assumé ce choix et a déploré à l’époque la version erronée de cette rupture, propagée par certains.