Une avancée significative dans les maladies de la vision
La thérapie optogénétique peut partiellement restaurer la vision chez un patient aveugle atteint de rétinite pigmentaire. Ce sont les résultats de l’étude qui vient d’être publiée dans la revue Nature Medicine, en mai 2021.
C’est une première mondiale ! Une équipe de recherche internationale dirigée par les professeurs José-Alain Sahel et Botond Roska, a démontré que la thérapie optogénétique peut partiellement restaurer la vision chez un patient aveugle atteint de rétinopathie pigmentaire à un stade avancé.
L’optogénétique est une thérapie innovante qui associe les techniques de l’optique et celle de la thérapie génique. Lors d’une étude clinique, les équipes médicales ont injecté dans la rétine d’un malade une thérapie génique permettant de produire un type de channelrhodopsines, des protéines qui peuvent être activées par une lumière ambrée. En complément, des lunettes dédiées équipées d’une caméra ont été conçues par les chercheurs. Elles permettent de produire des images visuelles projetées en images de couleur ambre sur la rétine.
Le patient ayant participé à cette étude clinique avait reçu un diagnostic de rétinopathie pigmentaire à un stade tellement avancé qu’il ne percevait rien d’autre qu’une présence de lumière. Près de cinq mois après avoir reçu l’injection, les tests avec les lunettes ont pu débuter. Sept mois après l’injection, le patient a rapporté que sa vision s’était améliorée : il peut désormais localiser, compter et toucher des objets lorsqu’il porte les lunettes dédiées.
Les recherches ont associé l’Institut de la Vision (Sorbonne Université/Inserm/CNRS), l’hôpital d’ophtalmologie des Quinze-Vingt, l’université de Pittsburgh, l’Institut d’ophtalmologie moléculaire et clinique de Bâle (IOB) ainsi que les sociétés Streetlab et GenSight Biologics. L’AFM-Téléthon a participé au financement du programme de recherche en 2010 et 2012.
Une étape importante qui ouvre des perspectives pour traiter les dégénérescences rétiniennes, d’origine génétique ou non.
Pour en savoir plus : Lire l'article de Nature Medecine (en anglais)