Un traitement innovant bientot à l’essai pour réparer la rétine.

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Patch Christelle Monville

Un premier essai français de thérapie cellulaire pour des maladies de la vision en France en 2018.

Une équipe de chercheurs d’I-Stem, dirigée par Christelle Monville (Université d’Evry/Inserm), en collaboration avec l’Institut de la Vision, a réussi à fabriquer en laboratoire, à partir de cellules souches embryonnaires humaines, des cellules de la rétine. Les chercheurs français ont ainsi constitué un « patch cellulaire » destiné à être greffé sous la rétine de malades souffrant de rétinites pigmentaires. La greffe de ce patch cellulaire chez des rats atteints spontanément de rétinite pigmentaire d’origine génétique a montré  une amélioration de la vision (voir le Communiqué de presse) . Les chercheurs déposeront dans les semaines qui viennent une demande d’autorisation pour un essai clinique chez une douzaine de patients atteints de rétinites pigmentaires.

Cet essai, qui devrait ainsi démarrer en 2018 à l'hôpital des Quinze-Vingts, sous la responsabilité du Professeur José-Alain Sahel, sera le premier essai de thérapie cellulaire pour des maladies de la vision en France.
Un espoir pour tous les patients atteints de maladies rares de la vision. A terme, cette nouvelle piste pourra être appliquée à toutes les pathologies dans lesquelles on observe une altération de l’épithélium pigmentaire rétinien, notamment dans les formes de la DMLA ( dégénérescence maculaire liée à l’âge) qui concerne 1 personne sur 10 à 65 ans, 1 sur 4 à 75 ans et 1 sur 2 à 90 ans.
 
Les explications en vidéos


 
En France, près de 30 000 personnes sont concernées par des rétinites pigmentaires - un ensemble de maladies rares de la vision - et plus de 1,5 million par la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA). Ces pathologies, encore incurables, sont caractérisées par une dégénérescence progressive des cellules de la rétine conduisant, à terme, à la cécité.