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SMA et thérapie génique : quel taux d'anticorps anti-AAV9 chez l'adulte ?

Publié le
Vignette - Médecin

Une nouvelle étude montre que, comme les enfants, les adultes atteints d’amyotrophie spinale proximale présentent un faible taux d’anti-AAV9. Un résultat important dans la perspective d’une éventuelle thérapie génique avec le Zolgensma.

Présenter un taux trop élevé d’anticorps anti-AAV peut être un critère d’exclusion d’un essai de thérapie génique utilisant un virus adéno-associé, ou AAV, comme moyen de transport pour apporter le gène thérapeutique. Le risque est que le système immunitaire du malade reconnaisse à tort cet AAV comme néfaste et diminue l’efficacité du produit de thérapie génique. Ce risque n’est pas anodin puisque nous sommes régulièrement exposés aux AAV dans la vie de tous les jours ; il augmenterait ainsi avec l’âge.

Chez les adultes atteints de SMA

Dans l’amyotrophie spinale proximale liée à SMN1, l’un des traitements désormais autorisés est le produit de thérapie génique Zolgensma (ou onasemnogene abeparvovec). Il est composé d’un AAV9 qui cible plus particulièrement le système nerveux central et, ainsi, les motoneurones qui sont endommagés dans la SMA. Une étude avait montré que les jeunes enfants atteints de SMA présentent un faible taux d’anti-AAV9, les rendant éligibles à recevoir du Zolgensma.
Pour savoir ce qu’il en est chez les adultes, des médecins allemands ont calculé le taux d’anticorps anti-AAV9 chez 69 adultes atteints de SMA de type II et III. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, ce taux est très faible dans la grande majorité des cas (94,7%) et n’augmente pas avec l’âge. Cette population pourrait donc elle aussi recevoir du Zolgensma, au vu de ce paramètre.

 

 

Source
Prevalence of Anti-Adeno-Associated Virus Serotype 9 Antibodies in Adult Patients with Spinal Muscular Atrophy.
Stolte B, Schreiber-Katz O, Günther R et al.
Hum Gene Ther. 2022 Sep;33(17-18):968-976.