Neuropathie à axones géants : un essai de thérapie génique encourageant
Le premier essai de thérapie génétique dans cette neuropathie très rare montre que l’approche est sûre et fournit des signes prometteurs d’efficacité.
La neuropathie à axones géants liée au gène GAN se caractérise dans la plupart des cas par une atteinte du système nerveux central (développement intellectuel, crises d’épilepsie…) et périphérique (diminution progressive de la force musculaire et de la sensibilité au niveau des jambes et des bras) débutant chez le jeune enfant. Il existe des formes plus modérées, débutant chez l’adulte et sans atteinte du système nerveux central qui s’apparentent à une maladie de Charcot-Marie-Tooth axonale.
Un essai clinique américain a évalué un produit de thérapie génique associant le gène GAN qui fait défaut chez les malades à un vecteur de type AAV9. En tout, 14 malades âgés de plus de 6 ans ont reçu une injection unique du candidat-médicament par voie intrathécale (au plus près du système nerveux central). Quatre doses croissantes ont été évaluées.
Des résultats publiés dans une revue médicale montrent qu’un an après le traitement, le principal critère pour évaluer l’efficacité du produit a été atteint pour une des doses testées : un ralentissement de l’atteinte musculaire a été mesuré par l’échelle MFM-32. Une amélioration du fonctionnement des nerfs sensitifs chez certains malades participant à l’essai a aussi été observée.
Dans l’ensemble, le traitement a été bien toléré tout au long de l’essai (jusqu’à 7 ans de suivi pour les premiers patients inclus), n’entrainant que des effets secondaires modérés.