Myosites : les douleurs sont très présentes, les antalgiques aussi
La plupart des personnes atteintes de myosites aux États-Unis rapportent des douleurs qui les conduisent à utiliser, dans près de sept cas sur dix, un médicament dérivé de la morphine.
Le questionnaire sur la douleur diffusé par une association américaine, Myositis Support and Understanding, a eu un joli succès, rassemblant 423 répondants atteints de dermatomyosite, de polymyosite ou de myosite à inclusions. Ils ont été 91,5% à rapporter des douleurs actuelles ou passées. Elles sont plus fréquentes en cas de dermatomyosite (97,2%) que de de polymyosite (94,5%) et de myosite à inclusions (80,9%), avant l’âge de 60 ans qu’après et pour les femmes que pour les hommes.
Près de 87% des participants qui ont déclaré avoir mal utilisent des antalgiques, sans précision complémentaire sur leur efficacité. Parmi eux, 69% prennent des dérivés de la morphine (médicaments opioïdes comme la codéine) sur prescription d’un médecin, et 92% des médicaments non-opioïdes comme le paracétamol, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène...), les corticoïdes ou encore des produits à base de plantes, à l’exemple du cannabis thérapeutique.
Source
Pain profile and opioid medication use in patients with idiopathic inflammatory myopathies.
Bhashyam A, Lubinus M, Filmore E et al.
Rheumatology (Oxford). 2022 May 17:keac271.