Myosites avec atteinte des poumons : la greffe est parfois une solution
Avoir une myopathie inflammatoire ne constitue pas une contre-indication à la transplantation pulmonaire, confirme une étude internationale.
Une myosite réduit-elle les chances de succès d’une greffe de poumons ? La réponse est non, selon une étude qui a rassemblé le nombre record (pour le thème étudié) de 64 participants atteints de myosite avec inflammation des poumons (ou pneumopathie interstitielle). Ils ont reçu une greffe pulmonaire entre 2009 et 2021 en Europe, pour certains en France.
Un an, trois ans et cinq ans après, ils étaient respectivement 78%, 73% et 70% à être en vie, soit des chiffres comparables à ceux des personnes greffées des poumons pour une autre maladie. De même, les complications majeures (rejet de greffe, dysfonctionnement chronique du greffon...) ne sont pas plus fréquentes en cas de myosite. Dans cette étude, seuls 8% des participants ont connu une rechute musculaire ou cutanée de leur myopathie inflammatoire après la greffe et elle était d’intensité modérée. En revanche, aucun n'a présenté de nouvelle atteinte auto-immune des poumons.
Source
Lung transplantation for interstitial lung disease in idiopathic inflammatory myositis: A cohort study.
Rivière A, Picard C, Berastegui C et al.
Am J Transplant. 2022 Aug 21.