Myopathie de Duchenne : une nouvelle piste pour restaurer la dystrophine

Une nouvelle approche d’édition génomique testée chez la souris a permis de restaurer l’expression de la dystrophine et pourrait représenter un traitement prometteur pour la DMD.
L'une des mutations génétiques les plus fréquentes dans la myopathie de Duchenne (DMD) est une délétion de l'exon 52, qui arrête prématurément la lecture du gène de la dystrophine au niveau de l’exon 53, empêchant la fabrication de dystrophine.
Pour surmonter cet obstacle, des chercheurs ont expérimenté une nouvelle approche d’édition génomique, en utilisant les ciseaux moléculaires CRISPR-Cas9.
Le système CRISPR-Cas9 permet de couper l’ADN à un endroit précis du génome, dans n’importe quelle cellule. Il est constitué d’un « ARN guide », qui cible une séquence d’ADN particulière, associé à l’enzyme Cas9, qui, comme des ciseaux moléculaires, coupe l’ADN.
Les composants d'édition génomique, injectés in vitro dans des cellules souches pluripotentes induites (iPSC) dérivées de patients atteints de DMD, ont permis de restaurer l’expression de dystrophine.
La dystrophine a également été restaurée dans plusieurs groupes de muscles squelettiques et dans le cœur chez des souris modèles de la maladie, trois mois après l’injection, permettant d’améliorer la fonction musculaire et de réduire les lésions musculaires.
Cette stratégie représente une nouvelle piste de traitement prometteuse pour la DMD.
Source
Optimized genomic editing of a common Duchenne muscular dystrophy mutation in patient-derived muscle cells and a new humanized mouse model.
Durbacz M, Zhang Y, Li H et al.
Mol Ther Nucleic Acids. 2025 May.