Myopathie de Duchenne et thérapie génique par AAV-U7
Il faut une dose suffisante d’AAV-U7 pour restaurer l’expression de la dystrophine des muscles dystrophiques traités sans disparaitre.
Le produit AAV-U7, construit pour réaliser le saut d’exons anormaux du gène de la dystrophine, a montré son efficacité à restaurer l’expression de la dystrophine aussi bien dans des cultures de myoblastes de patients atteints de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) que dans la souris et le chien modèles de la maladie.
Dans un article publié en juin 2013, une équipe de l’Institut de Myologie (Paris), soutenue par l’AFM-Téléthon, a montré dans une souris modèle que le virus adéno-associé (AAV) transportant un U7 qui vise le saut d’exon de la dytrophine reste dans les fibres musculaires traitées alors qu’un U7 sans action sur la dystrophine disparait au bout de 3 mois. Toutefois, la restauration de la dystrophine obtenue grâce à l'AAV-U7-DMD diminue fortement au bout de 12 mois. Les auteurs suggèrent qu'il faut injecter une dose optimale d’AAV-U7 visant à restaurer la dystrophine, pour stabiliser les fibres traitées et maintenir l’effet de ce traitement à long terme.
AAV Genome Loss From Dystrophic Mouse Muscles During AAV-U7 snRNA-mediated Exon-skipping Therapy.
Le Hir M, Goyenvalle A, Peccate C, Précigout G, Davies KE, Voit T, Garcia L, Lorain S.
Mol Ther., 2013 (Juin). Doi : 10.1038/mt.2013.121. [Epub ahead of print]