MYOccitanie : un 4ème pôle stratégique soutenu par l’AFM-Téléthon
L’innovation est au cœur de la stratégie de l’AFM-Téléthon qui soutient à la fois le développement de thérapies, mais aussi la recherche pour comprendre les mécanismes à l’origine des maladies. Avec MYOccitanie à Montpellier, c’est un 4ème pôle stratégique que l’AFM-Téléthon a décidé de soutenir. Sa spécificité : aborder les maladies dans toutes leurs dimensions – cardiaque, musculaire périphérique, respiratoire, digestive, centrale – grâce à des travaux qui vont du gène aux symptômes cliniques des malades.
Une synergie scientifique au service de l’innovation thérapeutique
Alain Lacampagne, le coordinateur du pôle stratégique (directeur de recherche de classe exceptionnelle [DRCE] au CNRS, directeur du laboratoire PhyMedExp), explique la singularité du pôle : « Au sein de notre unité « Physiologie et médecine expérimentale – Cœur, muscles », nous appréhendons les maladies et donc les patients dans leur globalité. Ainsi, pour un même malade, nous nous intéressons à toutes ses problématiques de dysfonctions cardiaque, musculaire périphérique, respiratoire, digestive et également centrale. Cette approche holistique répond au constat qu’il existe des interactions entre les tissus et les organes. »
Dédié à l’étude de la physiologie et de la physiopathologie des muscles lisses, squelettiques et cardiaques, MYOccitanie, c’est 27 projets collaboratifs, 6 équipes de recherche et 70 chercheurs, experts et cliniciens, réunis pour mieux comprendre et traiter ces maladies dont :
- Alain Lacampagne, coordinateur du pôle et directeur de recherche de classe exceptionnelle au CNRS, dirige l’équipe « Dynamique des couplages cardiaques », qui analyse les interactions entre le cœur, le microbiote intestinal et le cerveau pour mieux comprendre les atteintes cardiaques et neuromusculaires. Leurs travaux incluent notamment l’étude des récepteurs de la ryanodine, une cible clé pour traiter simultanément plusieurs atteintes (cardiaque, musculaire, respiratoire, cognitive).
- Michel Kœnig, directeur de recherche Inserm, dirige l’équipe « Maladies neuromusculaires : génétique et physiopathologie », qui travaille sur les titinopathies et met au point des approches génétiques pour affiner le diagnostic et ouvrir la voie à des traitements ciblés. Leurs recherches portent également sur l’identification de biomarqueurs musculaires et de signatures épitranscriptomiques, qui permettront un diagnostic plus précoce et des traitements personnalisés.
- Arnaud Bourdin, professeur des universités – praticien hospitalier au CHU de Montpellier, est responsable de l’équipe « Hétérogénéité de la susceptibilité environnementale respiratoire », qui utilise des mini-bronches pour explorer les anomalies respiratoires et tester de nouvelles thérapies cellulaires.
- Carmen Martinez, directrice de recherche Inserm, dirige l’équipe « Vésicules extracellulaires et maladies métaboliques », qui développe des vésicules extracellulaires pouvant devenir des vecteurs thérapeutiques ciblant le cœur et les muscles.
- Stephan Matecki, professeur des universités – praticien hospitalier au CHU de Montpellier, dirige l’équipe « Myopathies acquises chez le patient en déficiences d’organes », qui étudie l’impact du stress mécanique sur les muscles et cherche à identifier des biomarqueurs sanguins ainsi que des molécules hypertrophiantes pour stimuler la myogenèse et lutter contre l’atrophie musculaire. Cette équipe développe notamment des modèles innovants, comme les fibres musculaires dérivées de cellules de patients, permettant de tester l’efficacité des thérapies avant leur application clinique.
- Pascal de Santa Barbara, directeur de recherche Inserm, codirige avec Sandrine Faure l’équipe « Développement du muscle lisse viscéral et pathologies associées », qui travaille sur les maladies du muscle lisse digestif, notamment le syndrome de pseudo-obstruction intestinale chronique (POIC), en développant des modèles cellulaires et organoïdes pour mieux comprendre ces pathologies et tester de nouvelles approches thérapeutiques.
Grâce à cette approche intégrée, MYOccitanie accélère la transformation des découvertes scientifiques en solutions concrètes pour les patients et leurs familles.
« Cela nous a amenés à avoir une réflexion poussée sur une vraie vision scientifique autour des maladies d’intérêt pour l’AFM-Téléthon, basée sur des interactions au sein de l’unité. Être soutenu par l’AFM-Téléthon est une reconnaissance. » - Alain Lacampagne.
Un soutien stratégique de l’AFM-Téléthon
L’AFM-Téléthon accompagne MYOccitanie avec un financement global et récurrent sur une période de cinq ans. Ce soutien permet de renforcer les équipes de recherche et de structurer une vision scientifique cohérente, centrée sur les besoins des malades.
Un pôle stratégique est une structure de recherche soutenue par l’AFM-Téléthon, regroupant plusieurs équipes de scientifiques et de cliniciens autour d’un axe de recherche commun. Son objectif est d’accélérer la compréhension des maladies rares et de favoriser le développement de traitements innovants.
À ce jour, l’AFM-Téléthon soutient quatre pôles stratégiques : MYOccitanie qui vient d'être lancé, MoThARD à Marseille, Translamuscle à Créteil et MyoNeurALP, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Au total, l’AFM-Téléthon finance chaque année plus de 350 projets de recherche et jeunes chercheurs (doctorants et post-doctorants).
Pour en savoir plus , consultez notre rubrique Notre soutien à la recherche