Faites un don
C'est ce que vous coûtera ce don après les 66% de réduction d'impôts

Ligne directe donateurs : 09 69 36 37 47 (Appel non surtaxé)

Myasthénie et Covid-19 : une grande étude canadienne conforte l’utilité de la vaccination

Publié le
Vignette - Vaccin Covid 19

En Ontario, avoir une myasthénie a augmenté le risque d’infection, d’hospitalisation et de décès par la Covid-19. Un argument parmi d’autres en faveur du vaccin.

Entre janvier 2020 et mai 2021, la pandémie de Covid-19 battait son plein sur la planète et notamment en Ontario. Les données de santé relatives à cette période-clé de 4 411 adultes atteints de myasthénie auto-immune vivant dans la province canadienne ont fait l’objet d’une analyse rétrospective et comparative avec celles de 22 055 personnes atteintes d’une autre maladie auto-immune, la polyarthrite rhumatoïde, et de 22 055 personnes en bonne santé.

Un risque plus élevé d’infection et de forme grave

Les patients atteints de myasthénie ont été en proportion plus nombreux à contracter la Covid-19 (3,7% versus 3% dans la population générale et 3% en cas de polyarthrite), à se rendre aux urgences (36,6% versus 24,4% et 29,9 %), à être hospitalisés (30,5% versus 15,1 % et 20,7%) et à décéder dans le mois qui a suivi (14,6 %, vs 8,5% et 9,9%). Mais comment expliquer les différences entre la myasthénie et la polyarthrite rhumatoïde, sachant que toutes deux s’accompagnent de comorbidités similaires et de traitements immunosuppresseurs aussi fréquents ? Il pourrait exister des facteurs de risque spécifiques à la myasthénie.

Des vaccins protecteurs

En août 2021, le taux de vaccination contre la Covid-19 était plutôt élevé : 80% des personnes atteintes de myasthénie avaient reçu deux doses de vaccin, 3,1% une dose et 0,3% trois doses. Après la première dose, le risque de contracter la Covid-19 a été réduit de plus de moitié, une diminution plus importante que pour la population générale. Côté tolérance, les exacerbations de la myasthénie nécessitant une hospitalisation sont restées extrêmement rares (moins de 0,17% des cas) dans les 30 jours qui ont suivis la première dose de vaccin. Il n’y en a eu aucune après la deuxième dose. À noter qu’une étude menée en France, VacNemus, avait déjà fait sensiblement le même constat.

Source
Outcomes of COVID-19 infection and vaccination among individuals with myasthenia gravis.
Alcantara M, Koh M, Park AL et al.
JAMA Netw Open. 2023 Apr 3;6(4):e239834.

Pour en savoir plus

Vaccination et maladies neuromusculaires
Télécharger la version PDF (PDF - 936.17 Ko)