Myasthénie : avec anxiété ou dépression dans environ un tiers des cas

Parmi 1 399 personnes atteintes de myasthénie, 31% présentent des signes de dépression et 36% des troubles anxieux. Or ces pathologies n’étaient connues avant l’étude que chez à peine 12% et 6% de ses participants respectivement. 

Une association fréquente

Ils sont aussi 4% à montrer des signes de troubles de stress post-traumatique (TSPT), une pathologie que l’on savait déjà possible dans les suites d’une crise myasthénique. Cette étude montre que ces troubles sont également fréquents après une « simple » exacerbation de la maladie. En comparaison, dans la population générale en Allemagne, le taux de TSPT est peu différent, mais la fréquence de la dépression (8,2%) et de l’anxiété (15,4%) est très inférieure à celle observée chez les personnes atteintes de myasthénie ayant participé à cette étude. Ces dernières ont également plus souvent des troubles anxieux que les personnes qui ont fait un accident vasculaire cérébral ou celles qui ont une sclérose en plaques.

Pas toujours facile à détecter
Manque d’énergie, fatigabilité, perte d’intérêt et de plaisir ou encore troubles de la concentration, ces symptômes possibles d’une dépression sont souvent confondus avec ceux de la myasthénie elle-même. Des questionnaires spécifiques aident à faire la part des choses. N’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant !

Dépister pour soigner

Laisser évoluer ces troubles sans prise en charge adaptée, médicamenteuse ou non, c'est risquer de voir la qualité de vie se dégrader. L’existence d’une dépression de la personne malade a également un impact sur la charge qui pèse sur ses aidants, comme le montre aussi cette étude. Elle met enfin en exergue l’utilité de la psychothérapie, 94% des participants qui en ont suivi une déclarant en avoir tiré des bénéfices.

Source
Mental health in myasthenia gravis patients and its impact on caregiver burden.
Marbin D, Piper SK, Lehnerer S et al.
Sci Rep. 2022 Nov 11;12(1):19275.