Maladie de Steinert : 154 000 molécules à l’épreuve grâce à un partenariat inédit
Ksilink et I-Stem ont conclu un partenariat stratégique pour développer de nouveaux principes actifs destinés au traitement des maladies musculaires et neurobiologiques, grâce au criblage moléculaire.
Grâce à un partenariat entre I-Stem et Ksilink, un centre de recherche franco-allemand, situé à Strasbourg, la recherche d’un traitement pour la dystrophie myotonique de Steinert va prendre une dimension nouvelle avec le criblage de 154 000 composés.
A travers ce partenariat inédit, les deux centres de recherches fédèrent leurs domaines d’expertise pour identifier de nouvelles substances actives potentiellement efficaces dans le traitement de la dystrophie myotonique de Steinert, et également dans le traitement de l’autisme.
Cecile Martinat, directrice de l’unité Inserm 861 – I-Stem nous explique comment s’organise ce partenariat : « Nous fournissons à Ksilink les modèles cellulaires et formons leurs équipes à leur manipulation en vue du criblage qu’elles effectueront. Ce qui intéresse Ksilink c’est notre expertise, notamment la connaissance précise des biomarqueurs de la maladie. L’appartenance d’I-Stem à l’Institut des biothérapies des maladies rares est aussi un réel avantage à leurs yeux. Grâce à cela, nous avons accès à tous les maillons du développement : des cellules aux malades, en passant par les modèles animaux. On peut dire que c’est un partenariat gagnant-gagnant. Pour Ksilink, l’intérêt est double : le centre a accès à 154 000 composés issus de la chimiothèque de Sanofi, parmi lesquels des médicaments déjà utilisés chez l’homme et de nouvelles entités chimiques. Et c’est là où intervient le deuxième avantage. Ksilink nous donne accès à des experts capables d’optimiser ces molécules “brutes” [autrement dit à les transformer en médicament, ndlr.], ce qui est difficile et coûteux. En effet il n’y a aucun intérêt à cribler même un million de molécules si on ne sait rien en faire derrière."
« Notre collaboration avec Ksilink va contribuer à accélérer nos travaux pour faire émerger une médecine innovante au bénéfice des malades. En à peine 15 ans, I-Stem, pionnier dans le domaine, a permis de démontrer le potentiel des cellules souches comme médicaments mais également comme outils pour le repositionnement de molécules dans le traitements de maladies rares et ou génétiques » précise Raymond Zakhia, Directeur General de CECS/I-Stem