Lu pour vous 2024 n°6
Sélection d’articles médico-scientifiques publiés en février 2024 et portant sur les résultats d’un essai sur la stimulation transcrânienne dans les myopathies inflammatoires, l’usage d’implants cochléaires dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth et le recours à la ventilation mécanique à domicile ces 20 dernières années.
Des implants pour la surdité dans la CMT
Les personnes atteintes de la maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT), peuvent avoir des difficultés d'audition, pouvant parfois aller jusqu’à une surdité sévère. Lorsque les appareils auditifs classiques ne sont pas suffisants pour y remédier, des implants cochléaires peuvent être proposés. Implantés chez cinq malades atteints de CMT, ils leur ont permis, après une rééducation auditive, de mieux discerner les paroles lors d’une conversation, en écoutant la radio… Ces interventions sont encore rares dans la CMT, mais d’après les auteurs de la publication, elles peuvent améliorer la qualité de vie au quotidien.
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Marche et stimulation électrique du cerveau dans les myosites
Soumettre les aires du cerveau qui commandent les mouvements à un courant de très faible intensité, grâce à des électrodes posées sur le cuir chevelu, améliorerait davantage les résultats sur la douleur et la fatigue d’une séance de 30 minutes de marche sur tapis roulant, que ladite séance d’activité associée à une fausse (sham en anglais) stimulation cérébrale. Ces résultats sont ceux d’un essai clinique mené au Brésil chez 17 adultes atteints de dermatomyosite ou de myopathie nécrosante auto-immune en rémission ou très peu active, se plaignant de douleurs chroniques et de fatigue. La technique évaluée, appelée « stimulation transcrânienne en courant continu », est également à l’étude dans d’autres maladies comme la fibromyalgie et la sclérose en plaques.
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Davantage de ventilation mécanique non invasive ces dernières années
Une analyse regroupant 32 études internationales et 8815 enfants sous assistance respiratoire à domicile, parmi lesquels plus d’un tiers (37%) étaient atteints d’une maladie neuromusculaire, montre un recours à ce type de ventilation en hausse au cours de ces 20 dernières années. Cette augmentation concerne plus particulièrement l’utilisation d’une ventilation non invasive, et ce, surtout depuis 2020. L’utilisation d’une ventilation mécanique invasive reste toutefois fréquente, et plus spécifiquement chez des enfants atteints d’amyotrophie spinale proximale de type I.
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