Lu pour vous 2024 n°3
Petit focus sur quatre articles médico-scientifiques portant sur l’exercice dans la myopathie facio-scapulo-humérale, l’acupuncture dans la myasthénie, l’évolution de la classification des myosites et l’efficacité du Zolgensma chez des enfants plus âgés, publiés début janvier 2024.
Faire de l’exercice avant 30 ans atténue les manifestations futures de la FSHD
Avoir une activité physique, organisée en séances d’entraînement au moins deux fois par semaine pendant minimum 3 mois, entre l’âge de 6 et 30 ans, est associé à une moindre sévérité clinique de la myopathie facio-scapulo-humérale de type 1 (FSHD1). C’est ce que révèle une enquête menée auprès de 368 personnes atteintes de la maladie âgées en moyenne de 37 ans. Ici, les participants sportifs ont principalement utilisé des équipements adaptés pour leur pratique (salle ou terrain sportifs notamment) et réalisé des exercices d’intensité modéré à intense.
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L’acupuncture en complément dans la myasthénie, pourquoi pas ?
Associer des séances d’acupuncture au traitement classique de la myasthénie auto-immune (corticoïdes, pyridostigmine…) en améliorerait de façon significative l’efficacité. Ainsi se conclut l’analyse d’une quinzaine d’études ayant rassemblé au total un millier de participants, sur l’intérêt de cette thérapie traditionnelle chinoise utilisée en traitement complémentaire pendant quatre à 24 semaines. Ses auteurs appellent néanmoins de leurs vœux la réalisation d’essais cliniques, de meilleure qualité, afin de pouvoir conclure de manière plus précise et plus fiable.
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Un diagnostic de myosite posé hier peut changer aujourd’hui
La classification des myopathies inflammatoires n’en a longtemps distingué que deux types : la dermatomyosite et la polymyosite. Elle a beaucoup évolué ces dernières décennies, avec l’identification de nouvelles formes de la maladie, chacune définie par des critères précis (symptômes, auto-anticorps…). Des neurologues coréens ont ainsi eu l’idée de revisiter les diagnostics anciens de polymyosite ou de dermatomyosite de 71 de leurs patients, à l’aune de ces critères modernes. Résultats ? La myopathie nécrosante auto-immune (31 personnes) et la dermatomyosite (28) se sont révélées être les deux formes de myosites les plus fréquentes. Et seules quatre des 45 diagnostics de polymyosite posés par le passé ont été confirmés comme tel, les autres étant reclassifiés en myopathie nécrosante auto-immune.
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Le Zolgensma efficace au-delà d’un poids de 13,5 kg dans la SMA de type I
Évalué principalement chez des enfants pesant moins de 13,5 kg et âgés de moins de deux ans, le produit de thérapie génique fait également ces preuves dans un étude britannique chez des enfants un peu plus âgés (jusqu’à 7 ans) et plus lourds (jusque 20 kg) : il est bien toléré et améliore leur fonction motrice. En revanche, plus le poids augmente, plus la durée de la prise de corticoïdes qui accompagne le traitement par Zolgensma augmente également, tout comme le risque de dommages transitoires du foie, d’où l’importance d’un suivi attentif pré et post-traitement.
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