Lu pour vous 2024 n°10

Focus sur le complications digestives aiguës de la DMD à l’âge adulte 

Parmi 80 adultes atteints de myopathie de Duchenne (DMD) suivis dans un centre expert aux Pays-Bas, six ont développé entre 2013 et 2023 des symptômes gastro-intestinaux aigus (douleurs, distension du ventre, constipation…) nécessitant une ou plusieurs hospitalisations. Ils étaient âgés de 25 à 37 ans au moment de la première de ces admissions à l’hôpital. Elles ont été causées le plus souvent par une pseudo-obstruction intestinale aiguë, un sub-iléus (ou sub-occlusion, par manque de contractions des muscles de l’intestin) ou une dilatation de l’estomac. Ces troubles étaient souvent concomitants à des situations respiratoires particulières, comme une pneumonie ou la nécessité de changer le mode de ventilation (non invasive versus invasive). Médicaments contre la constipation, décompression nasogastrique ou rectale, réhydratation, alimentation par sonde… font partie des traitements qui ont été utilisés.
-Voir le résumé de l’article(en anglais)
- Voir une actualité sur l’atteinte des muscles lisses digestifs dans la DMD

L’impact des symptômes de canalopathies musculaires sur la qualité de vie

Un questionnaire évaluant l’impact des syndromes myotoniques non dystrophiques sur la qualité de vie (IMPACT) a été rempli par 47 malades français. Les résultats confirment le retentissement important, sur leur vie quotidienne, de certaines manifestations de la maladie : raideurs et douleurs musculaires, chutes, anxiété. Or ces symptômes sont réduits par le traitement pharmacologique (très souvent la mexilétine) pris par la grande majorité d’entre eux (96%) et dont ils se disent satisfaits.
- Voir le résumé de l’article (en anglais)

Dans un deuxième questionnaire (INQoL) rempli par 49 personnes atteintes de paralysie périodique hypokaliémique liée à CACNA1S, les principaux symptômes affectant la qualité de vie sont la faiblesse musculaire et la fatigue. La qualité de vie s’avère d’autant plus impactée que l’âge augmente et elle serait davantage altérée par la faiblesse musculaire permanente et progressive que par les crises de paralysie.
- Voir le résumé de l’article (en anglais)

Des produits de beauté peuvent déclencher une crise myasthénique

Une femme de 43 ans a fait à trois mois d’intervalle deux crises myasthéniques ayant nécessité une hospitalisation en réanimation. Il s’est avéré que deux semaines avant ces crises, elle s’était fait teindre les cheveux en rouge la première fois et en bleu la seconde. Les teintures utilisées contenaient toutes deux du méthylisothiazolinone (MIT), un produit utilisé à la place des parabènes et suspecté d’avoir déclenché ces crises. Attention donc aux nouveaux produits de beauté, non encore répertoriés comme facteurs déclencheurs de crise myasthénique !
- Voir le résumé de l’article (en anglais)