Glycogénose de type VII : inefficacité de la triheptanoïne
La performance physique de personnes atteintes de déficit en phophofructokinase n’est pas améliorée par la prise de triheptanoïne.
Les personnes atteintes de glycogénose de type VII ou maladie de Tarui présentent un déficit en phosphofructokinase (PFK), une enzyme qui permet de transformer le glucose en pyruvate. Le pyruvate entre ensuite dans une série de réactions, le cycle de Krebs, qui permet de produire de l’énergie sous une forme utilisable par la cellule (l’ATP). Le déficit en PFK restreint l’apport en énergie aux cellules musculaires qui se manifeste notamment par une myopathie et une intolérance à l’effort.
D’autres molécules peuvent être utilisées pour produire de l’énergie sous forme d’ATP, comme le sucinyl CoA, qui lui est issu, non pas de la dégradation des sucres, mais de celle des graisses : la bêta-oxydation des acides gras. C’est pourquoi, une équipe danoise a essayé, dans le cadre d’un essai clinique, un traitement de 14 jours par la triheptanoïne, une molécule dont le métabolisme passe par la bêta-oxydation des graisses, court-circuitant la voie des sucres.
Les résultats de l’essai en double aveugle contre placebo, qui a concerné trois personnes atteintes de déficit en PFK, ne montrent pas d’amélioration des capacités physiques lors de l’exercice : pas de ralentissement du rythme cardiaque, ni d’augmentation de la consommation d’oxygène maximale et de la capacité d’effort maximale, sous triheptanoïne. De plus, les participants n’ont pas ressenti d’amélioration de leur état de santé avec ce traitement.
Source
No effect of triheptanoin in patients with phosphofructokinase deficiency.
Raaschou-Pedersen DE, Madsen KL, Løkken N, Storgaard JH, Quinlivan R, Laforêt P, Lund A, Van Hall G, Vissing J, Ørngreen M.
Neuromuscul Disord. 2022 Feb 4:S0960-8966(22)00029-3.