Du nouveau dans le diagnostic des atteintes respiratoires
Une équipe de l’Institut de Myologie a développé une méthode non-invasive pour évaluer la fonction du diaphragme, muscle principal de la respiration. Ces travaux, soutenus par la Fondation EDF, publiés dans la revue Journal of Applied Physiology, ouvrent la voie à un meilleur diagnostic et suivi de la dysfonction du diaphragme.
Damien Bachasson, chercheur dans le laboratoire de Physiologie et Evaluation Neuromusculaire de l’Institut de Myologie, en collaboration avec une équipe Sorbonne Université, des chercheurs du CNRS de l’Université Paris-Saclay et du centre hospitalier universitaire de Nimègue (Hollande) ont développé une méthode non-invasive d’évaluation par imagerie échographique du diaphragme. Ces travaux, dont la preuve de concept a été réalisée chez 15 volontaires sains, ont permis de valider l’efficacité et la précision de cette nouvelle approche. « Pour nous, cette étude est la pierre angulaire d’une nouvelle ère pour l’exploration du diaphragme chez les patients. Les données issues de ce travail collaboratif sont très précieuses et nous permettent d’envisager l’utilisation de ces approches dans les maladies neuromusculaires et au-delà, dans le cadre de la recherche d’abord, puis dans les soins courants. » explique Damien Bachasson.
Cette nouvelle méthode peut constituer une alternative aux méthodes de référence invasives, qui reposent sur l’utilisation de sondes introduites dans l’œsophage et l’estomac des patients.
Qu’est ce que le diaphragme : Avec 24 000 contractions quotidiennes, le diaphragme est le muscle principal de la respiration. A chaque inspiration, il s’abaisse et s’aplatit ce qui provoque une augmentation du volume de notre thorax permettant à l’air de rentrer dans nos poumons. Lorsqu’il se relâche, il reprend progressivement sa position initiale. Comprendre la structure et le fonctionnement de cet organe est vital car son dysfonctionnement, quelle qu’en soit l’origine, peut causer de troubles respiratoires.