DMD : le casimersen (SRP-4045) chez des patients peu ou non ambulants

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Le casimersen (Amondys45 ou SRP-4045) est bien toléré chez des patients peu/pas ambulants : des résultats encourageants pour de futurs essais cliniques dans cette population.

Le casimersen est un oligonucléotide antisens qui cible le saut de l’exon 45 du gène DMD, une anomalie qui concerne environ 8 % des garçons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). C’est la troisième molécule de saut d’exon développée par le laboratoire Sarepta Therapeutics à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle aux États-Unis, en février 2021.
Un essai américain de phase I/II a évalué la tolérance, l’innocuité et le devenir dans l’organisme (pharmacocinétique) de cette molécule chez des garçons atteints de DMD peu ou non ambulants, durant plus de deux ans et demi. Ses résultats viennent d’être publiés.

Un essai en deux temps

Cet essai en double aveugle contre placebo puis en ouvert a concerné 12 participants âgés de 7 à 21 ans, atteints de DMD, ayant des difficultés à la marche ou ne pouvant plus marcher. Durant 12 semaines, 8 participants ont été traités par perfusion intraveineuse avec des doses croissantes de casimersen (4, 10, 20 puis 30 mg/kg/semaine, deux semaines successives par dose) tandis que les 4 autres ont reçu le placebo. À l’issue de ces 12 semaines, tous ont été traités avec 30 mg/kg/semaine de casimersen durant plus de deux ans et demi. Un des participants a quitté l’essai après un an de traitement.

Le casimersen bien toléré et bien éliminé par l’organisme

• Les événements indésirables signalés durant l’essai ont concerné aussi bien le groupe traité que le groupe placebo. Ils ont été qualifiés de légers : douleur au point d’injection, maux de tête, vomissements, nausées, mal de dos ou aux extrémités, mal de gorge, douleurs articulaires, papillomes…
• La quantité de casimersen retrouvée dans le sang est restée proportionnelle à la dose administrée. Le produit ne s’est pas accumulé dans l’organisme au cours du temps puisque son taux sanguin est resté le même à 7 semaines de traitement comme à 60. L’élimination s’est faite principalement dans les urines via les reins. Le médicament ne semble pas toxique pour ces derniers.

Ces résultats encouragent à poursuivre l’évaluation du casimersen chez les malades dont la myopathie est évoluée (peu ou non ambulants). Trois autres essais de ce médicament sont par ailleurs en cours chez des participants ambulants à l’inclusion.

Source
Safety, tolerability, and pharmacokinetics of casimersen in patients with Duchenne muscular dystrophy amenable to exon 45 skipping : A randomized, double-blind, placebo-controlled, dose-titration trial.
Wagner KR, Kuntz NL, Koenig E, East L, Upadhyay S, Han B, Shieh PB.
Muscle Nerve. 2021 Jun 8.

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