Des droits identiques quel que soit l’endroit où l’on vit
La loi du 11 février 2005 affirme que l’État est garant de l’égalité de traitement des personnes sur l’ensemble du territoire.
Cette promesse est bafouée tous les jours. Des cadres et des règles communes existent, mais les organisations et priorités locales conduisent à de vraies inégalités de traitements.
Selon les départements les écarts sont énormes en ce qui concerne :
- Les délais de réponses,
- L’évaluation des besoins,
- La prise en compte des projets de vie,
- Les niveaux de financement des heures de prestataires d’aide à domicile,
- L’interprétation des règles,
- Les niveaux d’intervention des fonds départementaux de compensation à situation équivalente.
Cette situation est d’autant plus intolérable que les écarts s’aggravent constamment.
L’AFM-Téléthon demande aux pouvoirs publics d’intervenir pour que la citoyenneté
des personnes en situation de handicap ne soit pas différente selon les départements.
Témoignage
Patrick Bernuchon, 62 ans
Avec le droit à compensation, on a retrouvé notre dignité. La loi a posé un cadre. Le besoin en aide humaine 24 heures sur 24 peut être reconnu. C’est un progrès considérable, même si la mise en pratique reste complexe. Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) accordent difficilement du 24 heures sur 24, il n’est pas évident de trouver des aidants qualifiés et fiables, le métier d’auxiliaire de vie est insuffisamment reconnu, mal payé, la rémunération est identique qu’il s’agisse d’accompagner une personne conservant une certaine autonomie ou une personne très dépendante et trachéotomisée… Et, surtout, les inégalités se creusent entre les départements qui appliquent réellement le droit à compensation et les départements qui ont tendance à tailler à vif, en particulier dans les aides humaines. Un gros travail de revendication doit nous conduire à la compensation totale. Ne lâchons rien !