Amyotrophies spinales proximales : corrélation phénotype-génotype
Une équipe française a affiné la corrélation entre le nombre de copies du gène SMN2 et la sévérité de la SMA.
Plus de 98 % des personnes atteintes d’amyotrophie spinale proximale (SMA) présentent des délétions dans le gène SMN1 codant la protéine SMN. Ces personnes possèdent, en revanche, au moins une copie du gène SMN2 qui diffère de SMN1 par une mutation dans l’exon 7 provoquant, dans 90 % des cas, la synthèse d’une protéine SMN tronquée et non fonctionnelle.
Une équipe française a étudié une cohorte de 103 malades atteints de SMA, présentant tous une délétion homozygote de SMN1, en évaluant 3 critères additionnels : l’âge du décès (dans la SMA de type I), l’atteinte du tronc cérébral et la perte de la marche (dans la SMA de type III).
Les résultats publiés en janvier 2011 indiquent une forte corrélation entre le nombre de copies du gène SMN2 et la durée de survie dans la SMA de type I d’une part, et la perte de la marche dans la SMA de type III d’autre part. En revanche, il n’y a pas de différence significative sur l’atteinte du tronc cérébral. Le nombre de copies de SMN2 reste donc un indicateur valable quant au pronostic, mais les différences cliniques entre les malades suggèrent l’existence de modificateurs génétiques encore non identifiés.
Source
Insights into genotype-phenotype correlations in spinal muscular atrophy: A retrospective study of 103 patients.
Petit F, et coll.,
Muscle Nerve. 2011 Jan;43(1):26-30. doi: 10.1002/mus.21832.